La Ligue 1 est au plus mal depuis longtemps après l’attribution des droits TV pour un montant très en deçà de celui attendu. L’accord avec CVC est également pointé du doigt, étant donné que 15 % des revenus du football français reviendront désormais au fonds d’investissement, ad vitam aeternam. Cela n’empêche pas Vincent Labrune, président de la LFP et conducteur de tous ces chantiers, de garder des soutiens. Laurent Nicollin l’adoube carrément.
Dans L’Equipe, le patron du MHSC a une conception assez étonnante des élections. L’Héraultais pense qu’un court discours suffit aux nouveaux candidats à la présidence de la LFP, pour laquelle VLB se représente : « Nous avons notre assemblée générale de Foot Unis le 29 août, nous allons recevoir les six ou sept candidats, un quart d’heure chacun, et on se décidera ensuite. Si ça pourrait favoriser le président sortant ? Mais ils n’ont pas besoin d’un mois et demi ou deux mois pour expliquer, certains nous appellent, j’ai eu Cyril Linette au téléphone, par exemple, ils nous détaillent leur projet. On ne va pas gérer la France, ou faire décoller les fusées de la NASA, il faut redescendre un peu sur terre… »
« Labrune a géré de main de maître CVC »
Le système des parrainages paraît fait pour fermer la porte aux candidatures. Nicollin, président d’un des deux syndicats qui peut donner un parrainage, le défend également. Il ne parrainera pas tous les candidats : « Non, non, ce n’est pas la Fête à Neu-Neu, je ne sais pas d’où ça sort. On peut en parrainer trois, quatre, six, ou douze. (…) Il y a trois postes à pourvoir, un ira à Karl Olive, de toute façon, il serait logique que le second soit pour Vincent Labrune et on verra pour le troisième. »
Le Montpelliérain ne cache pas son admiration pour Labrune : « Je l’apprécie et je l’apprécierai toute ma vie. On passera nos vieux jours à rigoler de tous ces… (il s’arrête avant l’injure). On a eu beaucoup de chance de l’avoir quand il y a eu Mediapro, il a bien géré avec l’Etat pendant les difficultés post-Covid, il a géré de main de maître CVC, on était très contents d’avoir cette manne. Sans lui, on courait à la catastrophe. Il n’est pas arrivé à ce qu’il souhaitait sur les droits télé domestiques, mais il y a les droits internationaux qui progressent, le naming en hausse avec McDonald’s… (…) On ne va pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Il a fait plus de bonnes choses que de mauvaises. Tout n’est pas de sa faute. Maintenant, DAZN est là, beIN est là, donc pardonnez-moi de faire de la realpolitik, mais on ne va pas inventer des “Si untel avait négocié avec Canal+, etc.” Le système va être le même, et je ne vois pas un nouveau guide arriver et inventer une fontaine à eau chaude. »
Certaines déclarations ont de quoi interpeler alors que le football français frôle la faillite. Pour rappel, Christophe Bouchet, Cyril Linette, Gervais Martel, Stéphane Martin et Alain Guerrini ont aussi annoncé leur candidature pour la présidence de la LFP.