Dans les colonnes du quotidien sportif, Vincent Labrune a répondu aux critiques dont il est la cible, et donné ses arguments pour sa réélection au poste de président de la LFP.
VLB a conscience du flop que le contrat signé représente (501 millions d’euros en cumulant les droits domestiques et internationaux) : « Je vous confirme qu’il est décevant et éloigné de notre objectif, qui n’était pas celui de notre communication. Mais il est là et bien réel. » L’Orléanais a expliqué sa stratégie : « Si quelqu’un veut vendre son appartement 100 000 euros, il dit plutôt qu’il vaut 120 000 que 80 000. » Le dirigeant de l’instance avait clamé à corps et à cri vouloir atteindre le milliard d’euros.
Il espère maintenant « que les dirigeants du football français ont de la mémoire », arguant qu’il a « gagné d’autres batailles ». Peut-être fait-il référence aux accords avec le fonds d’investissement CVC qui, en échange d’une forte somme, va désormais percevoir 13 % des recettes commerciales de la LFP. Ce qui contribue à réduire les revenus de la L1 et sera très vite désavantageux. Sans oublier que la création de la société commerciale était censée favoriser l’obtention de droits TV plus conséquents… C’est donc bien tout un programme qui a précipité la Ligue 1 dans les bas-fonds des championnats européens.
Les opposants obtiendront-ils les parrainages ?
Plusieurs années après son départ de l’OM d’où il s’est fait sortir sans ménagement par Margarita Louis-Dreyfus, la communication de Vincent Labrune reste fabuleuse. Et son aura est suffisante pour que certains présidents continuent de le soutenir.
Pour rappel, les élections auront lieu le 10 septembre. Plusieurs candidats, dont Cyril Linette et Christophe Bouchet, candidatent pour succéder à Labrune. Mais encore faut-il que le football français leur octroie les parrainages nécessaires pour participer. Deux institutions les distribuent et certains dirigeants de L1, qui ont le pied dans l’une d’elles, pourraient faire blocage pour empêcher tout débat.