Débarqué du PSG lors de l’été 1991 en échange de Laurent Fournier, Bruno Germain et Bernard Pardo, Jocelyn Angloma était encore sous la tunique rouge et bleue au moment où la rivalité est montée d’un cran. Il s’est remémoré le match où tout a basculé sur le site Ligue1.fr : « Cela s’est concrétisé lors du match de Coupe de France contre l’OM (avril 1991), où ça a commencé à monter en puissance ! L’OM nous avait battus au Parc (0-2). C’est à ce moment que l’on a compris que quelque chose de fort naissait. La rivalité a vraiment démarré. L’engagement et l’envie étaient totaux ! À cette période, Marseille était nettement devant le PSG. Ça s’était d’ailleurs vérifié sur ce match. L’OM était l’équipe à battre, car elle avait de l’avance sur les autres avec les Waddle, Papin, Abedi Pelé, Boli… On n’avait pas forcément l’équipe qu’il fallait pour les battre. »
« Tapie n’a pas eu à élever la voix »
Le natif des Abymes a ensuite connu les Classiques côté phocéen. Il appréciait ces rendez-vous : « Ce sont des matchs que j’aimais disputer. Pas pour la violence, mais pour tout l’environnement autour de ces rencontres. C’était intéressant de vivre cela pour acquérir l’expérience et se préparer aux matchs de très haut niveau. » Le but de Basile Boli au Vélodrome reste son meilleur moment dans un OM-PSG. Mais il n’a pas oublié le match aller, particulièrement engagé : « La causerie qui m’a le plus marqué ? Je crois que tout le monde la connaît. C’est celle de Bernard Tapie, après l’annonce d’Artur Jorge dans L’Équipe, disant que le PSG allait nous marcher dessus. Il est resté très calme pour nous dire : « vous savez ce que vous avez à faire et comment le faire ». Et c’est tout, ça a suffi pour nous motiver. Il n’a pas eu à élever la voix », s’est-il souvenu.
Jocelyn Angloma a porté le maillot olympien entre 1991 et 1994, pour un total de 106 matchs disputés et 4 buts marqués.