OM 0-3 PSG : la tactique et les joueurs

Amine Harit, Letexier © Icon Sport

Il n’y a donc pas eu photo dans cette rencontre archi-dominée par les Parisiens qui ont profité des circonstances et des cadeaux marseillais…

Après le large succès chez le dernier, les Olympiens reçoivent le leader parisien pour essayer d’enfin l’emporter face au club de la capitale au Vélodrome en Ligue 1, ce qui n’est plus arrivé depuis trop longtemps.

Roberto de Zerbi doit faire face à la blessure d’Ulisses Garcia qui a rejoint Ruben Blanco, Quentin Merlin, Valentin Carboni et Faris Moumbagna sur la liste des blessés. Chancel Mbemba et Emran Soglo n’ont pas été retenus comme depuis le début de la saison et l’entraineur italien aligne une équipe sans surprise en 4-3-3 avec Geronimo Rulli dans le but, Michael Murillo sur la droite de la défense, Lilian Brassier à gauche, le capitaine Leonardo Balerdi et Geoffrey Kondgobia en défense ; Pierre-Emile Höjbjerg est le milieu le plus défensif avec Adrien Rabiot et Amine Harit un peu plus haut ; les trois attaquants sont Mason Greenwood à droite, Luis Henrique à gauche et Elye Wahi dans l’axe.

Les remplaçants sont Jeffrey de Lange, Pol Lirola, Bamo Meïté, Derek Cornelius, Valentin Rongier, Darryl Bakola, Ismael Koné, Jonathan Rowe et Neal Maupay. Jelle Van Neck, Alexi Koum et Keyliane Abdallah ne sont pas sur la feuille de match.

Le PSG ouvre le score très rapidement mais le tournant du match est l’expulsion très sévère d’Harit en milieu de première période. Les Parisiens déroulent et profitent des cadeaux marseillais pour mener 0-3 au repos.

Rowe et Koné entrent au coup d’envoi de la seconde période et l’OM bascule en 4-3-2 qui se transforme en 4-4-1 car le PSG domine outrageusement. Néanmoins, le score ne bouge pas grâce à la maladresse des attaquants franciliens et quelques arrêts de Rulli.

L’homme du match

Michael Murillo (6) : sans aucun doute le meilleur Olympien avec de bonnes défenses dans l’ensemble et quelques rares montées. Il a aussi délivré une super passe pour Rabiot en début de seconde période.

Les autres joueurs

Geronimo Rulli (5.5) : après un premier tir avec rebond bien capté, il a renvoyé un centre sur le premier buteur qui a tranquillement ouvert le score. Il a eu une énorme mésentente avec Balerdi sur le deuxième but où on se demande encore pourquoi le défenseur touche le ballon alors que son gardien l’avait tranquillement. Il a été sauvé par l’imprécision des attaquants parisiens après le repos et a aussi effectué de nombreux arrêts évitant une addition bien plus salée.

Lilian Brassier (4.5) : dans ce rôle de latéral qui ne convient pas à ses qualités, il a fait ce qu’il a pu et n’est pas le plus à blâmer. A noter une montée offensive imprécise car le ballon est sorti en six-mètres en première période et une tête ratée sur un coup-franc où il s’était bien démarqué en fin de match.

Leonardo Balerdi (3.5) : pris par un dribble de Barcola puis auteur d’une relance ratée et d’un ballon perdu très bas, son début de match calamiteux a vécu son apogée avec un piteux but contre son camp sur un ballon sans danger où il ne regarde pas son gardien car il aurait simplement dû lui laisser le ballon. Il s’est repris par la suite mais c’était trop tard.

Geoffrey Kondogbia (4) : de retour dans un rôle de défenseur central, il a alterné le correct et le mauvais avec quelques bonnes interventions mais il a aussi été pris par Dembélé sur le troisième but et quelques autres fois par les attaquants parisiens.

Pierre-Emile Höjbjerg (4) : après un carton au quart d’heure, on l’a surtout vu moins à son avantage que d’habitude dans la qualité de ses passes même s’il a mis de l’impact et a essayé de secouer ses partenaires.

Adrien Rabiot (3.5) : alors qu’il était très attendu, on l’a finalement peu vu si ce n’est sur un bel appel dans le dos de la défense en début de seconde période mais il a raté son tir.

Amine Harit (non noté) : il a pris un carton rouge très sévère car, même s’il a le pied haut, il n’a aucune intention de faire faute et c’est Marquinhos qui se baisse. Difficile de reprocher quoi que ce soit au numéro 11 olympien.

Mason Greenwood (3) : le jeune Anglais a commencé par un très bon centre pour Luis Henrique qui était hors-jeu puis il a été assez discret comme ses partenaires. Sa piteuse passe au départ de l’action du troisième but a probablement entrainé sa sortie au repos.

Jonathan Rowe (4) : il a donc pris la place de son compatriote dès le coup d’envoi de la seconde période et a évolué en pointe sans pouvoir rien faire étant donné le score, l’infériorité numérique et la domination outrageuse des Franciliens. Il s’est tout de même démené mais en vain.

Luis Henrique (4) : il a débuté par une reprise sans angle contrée mais il était hors-jeu. Par la suite, il a touché très peu de ballons et a évolué milieu gauche très bas après la pause. Il a été pris dans son dos en position défensive à une reprise avant de céder sa place.

Pol Lirola (non noté) : entré en fin de match à la place et au poste du jeune Brésilien, il n’a pas eu le temps de se mettre en évidence.

Elye Wahi (2.5) : une bonne récupération haute mais un tir contré pour son seul coup d’éclat dans une rencontre où il a été souvent dos au but et battu en puissance par ses adversaires directs. A noter aussi une perte de balle très bas qui a donné une belle occasion aux Parisiens et une sortie au repos.

Ismael Koné (2.5) : il a donc joué la seconde période à la place de Wahi et on l’a très peu vu si ce n’est sur une piteuse passe qui a donné une super opportunité au PSG. A noter tout de même un bon coup-franc pour Brassier en fin de rencontre.

Il n’y a donc pas eu photo dans cette rencontre archi-dominée par les Parisiens qui ont profité des circonstances et des cadeaux marseillais…

Les performances individuelles n’ont pas été bonnes, Michael Murillo a été l’un des trop rares à faire un match acceptable. Pour le pire Phocéen, difficile de le désigner, tellement ils sont nombreux à postuler, peut-être Elye Wahi pour son influence quasi nulle.

Il faudra vite relever la tête et repartir de l’avant à Nantes le week-end prochain pour rester accroché au wagon de tête tout en gardant les pieds sur terre quant au niveau de cette équipe encore trop récemment formée.