Vincent Labrune a été réélu sans difficulté à la présidence de la LFP, en septembre dernier. Cela ne veut pour autant pas dire que l’Orléanais fasse l’unanimité, et en particulier auprès des sénateurs chargés de la mission d’enquête sur la gestion de l’instance (Laurent Lafon (UDI), président, et Michel Savin (LR), rapporteur). Leur rapport dresse des constats peu rassurants sur le mode de fonctionnement de la Ligue : « On a été frappés par le fait qu’au fil du temps, le lien juridique entre la Ligue, la Fédération et le ministère avait disparu, la Ligue étant en autonomie totale. Le contrôle que devaient exercer la FFF et le ministère a disparu, allant à l’encontre de la nature juridique de la subdélégation. Or, le ministère des Sports et la FFF doivent prendre leurs responsabilités », a expliqué Laurent Lafon (propos relayés par L’Équipe).
Les sénateurs ont notamment pointé le manque de transparence. Et parmi leurs 35 recommandations figure le souhait d’une loi établissant que le président de la filiale commerciale de la LFP ne soit pas rémunéré s’il est représentant de la Ligue, soit l’inverse de ce qui se passe actuellement. La notion de conflit d’intérêt est également revenue à plusieurs reprises durant les auditions, en particulier concernant Nasser al-Khelaïfi dont la double casquette (beIN Sports, PSG) pose question. Enfin, le rapport conseille de fixer un plafond de rémunération pour les présidents de ligues professionnelles, comme pour les entreprises publiques (450 000 €), de donner plus de pouvoir à la DNCG notamment pour contrôler la Ligue et ses filiales commerciales, et de lutter contre le piratage. Bref, la mission d’enquête souhaite instaurer des « pratiques de bonne éthique ».
Certaines décisions des dernières années posent question sur le fonctionnement de la LFP. Pour rappel, Pablo Longoria a soutenu Vincent Labrune lors des élections. Le président de l’OM a pris du poids puisqu’il a été élu vice-président de l’instance, ce début de semaine.