Dans son édition du jour, L’Équipe consacre un long article à Nasser Al-Khelaïfi, dont l’influence crisperait certains présidents qui n’oseraient néanmoins pas s’opposer à lui. Le quotidien a notamment interrogé Vincent Labrune, que certains accusent d’être à sa solde.
« Déjà, je rappelle que je n’étais pas son candidat en 2020 quand je me suis présenté ; il soutenait Michel Denisot. Le contrat de commercialisation exclusive des droits de la L1 à l’international s’est d’ailleurs arrêté après mon élection, déclare le président de la LFP dans les colonnes du quotidien. Ensuite, sur la question des conflits d’intérêts et de son poids à la LFP, la situation est strictement la même depuis le rachat du PSG par QSI. Ni plus ni moins. Elle est proportionnelle au poids de son club et de son actionnaire dans l’économie du foot français. Les investissements du Qatar et les résultats du PSG ont porté à bout de bras le football français ces dernières années, et il ne faudrait pas l’oublier. »
« Jamais Mbappé ne serait resté cinq années de plus en L1 »
VLB estime aussi que le PSG a aidé la Ligue 1 en ramenant des stars, cette dernière décennie : « Sans eux, jamais nous n’aurions eu la chance de voir chez nous des stars planétaires telles que Zlatan, Beckham, Neymar ou Messi… Jamais Mbappé ne serait resté cinq années de plus en L1. Et sans les performances européennes du PSG des dernières saisons, nous aurions perdu depuis longtemps notre cinquième place UEFA, qui nous permet aujourd’hui d’avoir quatre clubs qualifiés en Ligue des champions. »
Pour rappel, Nasser Al-Khelaïfi est président du PSG, de beIN Sports et de l’ECA, et membre du conseil d’administration de la LFP et du comité exécutif de l’UEFA. Rien que ça. Les sénateurs ont interrogé sur ses possibles conflits d’intérêt dans leur rapport sur la financiarisation du football.