En conférence de presse, Pablo Longoria s’est exprimé sur l’arbitrage français. Le président olympien est en colère : « On a vu des situations surprenantes. Parfois, je ne comprends pas la façon dont nous allons être arbitrés. Je parle de la cohérence dans l’ensemble de tous les matchs. Contre Lille, sur certaines phases, le contact est accepté mais à d’autres moments, sur un mini-contact, il y a faute. D’un match à l’autre, je ne comprends pas les situations sur les terrains. L’utilisation de la VAR change d’un match à l’autre. Je ne comprends pas les décisions de la commission de discipline. Tous nos dirigeants ont été sanctionnés, moi aussi pour avoir dit après Angers : « Tu n’as pas le niveau, tu subis trop la pression, my friend ». D’autres ont tenu d’autres propos et je ne comprends pas ce manque de cohérence », a déploré le dirigeant marseillais.
L’OM a désormais choisi de s’appuyer sur Franck Schneider pour aider les joueurs à mieux l’appréhender. Mais Longoria reste amer : « Je ne comprends rien à l’arbitrage. Il faut se mettre autour de la table, discuter. On a pris Franck Schneider comme consultant, c’est normal de faire appel à quelqu’un de spécialisé. Le monde de l’arbitrage est compliqué. Utiliser un consultant permet d’avoir une opinion plus experte que la nôtre pour échanger avec l’arbitrage de manière plus ouverte et ne pas avoir des discussions de bar. Si on veut améliorer l’arbitrage, il faut avoir des décisions sérieuses. L’arbitre va nous expliquer comment parler à l’arbitre par exemple. »
« Ce que je condamne, c’est le manque de cohérence »
Pablo Longoria ne pense pas que l’OM gêne, en France : « Si j’avais ce type de sentiment, je n’aurais qu’une solution : partir. Je ne considère pas que l’OM dérange. Oui, l’OM génère beaucoup de sentiments : on est fier d’être cette équipe rebelle qui représente la ville. Si je considérais que nous étions traités de façon négative, je ne serais pas là aussi parce que ça fait pas partie du principe du football. Ce que je condamne, c’est le manque de cohérence, le manque d’humanité dans les dialogues. A Nantes, l’arbitre a discuté avec humanité et normalité avec Ravanelli et je l’ai remercié devant la DTA. Mais l’arrogance, la confrontation, ne pas savoir parler aux joueurs, tu ne peux pas te le permettre en 2024. Tu ne peux pas être toujours dans une situation ferme », a-t-il continué.
Le patron olympien attend que les dirigeants français fassent un pas pour changer les choses : « A l’ECA, je me suis fritté avec Rosetti (patron des arbitres européens) qui a une personnalité très forte mais il demande la même aux arbitres. Avec Mateu Lahoz, on parlait des matchs et c’est le type de relations qu’il faut. Il faut s’habituer à ce genre de choses, on doit construire ensemble. J’ai fait beaucoup de pas vers l’arbitrage et j’attends que l’arbitrage en fasse vers la normalisation. »
La Ligue 1 connaît des problèmes d’arbitrage depuis des décennies, avec pour beaucoup la suspicion que certains clubs soient avantagés au détriment des autres. Mais cela ne dérange apparemment pas tout le monde.