Dans Rothen s’enflamme, Pablo Longoria a commenté le carton rouge délivré à Medhi Benatia par Clément Turpin. Le président olympien dénonce une décision non équitable : « C’est un sentiment d’injustice pour une chose. Quelque chose que je dis souvent, et je ne change pas mon message. C’est un message de cohérence, un message d’équité pour tout le monde. On a vu qu’à la mi-temps, Medhi Benatia est descendu dans le tunnel pour parler aux joueurs, aux coachs et calmer tout le monde, en leur disant qu’il n’y avait pas but (un but refusé pour une main de Maupay à la 38e, Ndlr), que c’était bien de l’annuler. Et en même temps, voir ce qu’il s’est passé à la fin du match, je suis surpris. C’est quelque chose que je n’accepte pas. Je n’accepte pas ce que je considère comme une attaque, quand quelqu’un touche un membre de ma famille. Donc je réagis. Tous mes collaborateurs sont de ma famille. Moi, comme président, je défends ma famille, et, comme institution, on doit défendre tous nos collaborateurs. Surtout ici dans un contexte où je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, même avec toutes les explications des arbitres après. Ce que Medhi Benatia a dit (au quatrième arbitre, Ndlr), c’est : « Dis-lui qu’il y avait pénalty » (sur Jonathan Rowe, Ndlr). En signalant la surface de réparation. »
« Je ne vais pas parler en mal de Létang, mais… »
Longoria pense que Létang méritait aussi d’être exclu : « Ça doit être pareil des deux côtés. Je ne vais pas mal parler d’Olivier Létang, qui est une personne que je respecte énormément, avec qui j’ai une très bonne relation, mais ça m’étonne que la réalité ne soit pas la même dans les deux cas. C’est très facile d’aller contre l’Olympique de Marseille quand il y a une polémique, des tensions… Et c’est quelque chose que je ne vais pas laisser passer », a-t-il poursuivi.
L’Espagnol n’est pas loin de dire que l’OM a droit à un traitement spécial de la part de certains arbitres : « Je ne vais pas ici me victimiser, dire « c’est toujours contre l’OM ». Ce que je demande, c’est plus de cohérence, vis-à-vis de tout le monde. Et dans notre cas particulier, on se sent spécialement visés. Je ne sais pas si c’est à cause de nos déclarations en début de saison, ou parce qu’on a une position forte, ou parce qu’on est une équipe qui cherche à mettre la pression à très haut niveau… Pour moi, ça fait partie du football, contrôler les petits détails, jouer avec le football…. Ici à l’OM, on est tous passés par l’Italie et on cherche des joueurs avec ces actions hors football, ça nous fait plaisir et ça fait partie du football. Je ne sais pas si c’est à cause de ça. Mais ce que je disais précédemment, c’est que c’est bien que la DTA cherche de la transparence avec ses communiqués. Mais une autre chose, c’est les comportements pendant le match, les petites actions, comment tu te sens traité… La manière dont je me sens traité ici par les arbitres, c’est totalement différent de celle dont je me sentais traité en Espagne, ou en Italie. »
« Il y a un narratif autour de Medhi que je n’aime pas »
Pablo Longoria regrette enfin certains commentaires sur Medhi Benatia dans les médias : « Un délit de faciès ? Je ne vais pas rentrer là-dedans. Moi, ce que je dis en privé, je le dis en public. Je n’ai aucun problème avec ça. L’OM n’est pas un club qui demande des sanctions pour les autres, c’est pour moi irrespectueux. J’ai déjà beaucoup à faire avec mon club, je ne vais pas demander pour les autres. La deuxième question sur Medhi, je ne vais pas dire si c’est un délit de sale gueule ou non, je peux avoir mon avis, mais je vous laisse débattre. (…) Écoutez, il y a un narratif autour de Medhi ces dernières semaines que je n’aime pas et que je tiens à condamner. Vous avez vu notre communiqué lundi dans lequel on dénonce des propos (prononcés sur RTL, Ndlr) sur un dirigeant « sulfureux », un club qui fait des « menaces », dans lequel on parle de méthodes pour déstabiliser les joueurs… Tout est permis. Ce n’est malheureusement pas la première fois qu’on vit cette situation cette saison. Je dois défendre l’institution, je dois défendre mes collaborateurs. Et je ne peux pas permettre qu’un collaborateur soit traité différemment des autres dirigeants. Je le dis pour moi-même aussi. J’ai été sanctionné cette saison pour avoir dit à l’arbitre : « Tu ne supportes pas la pression, my friend ». L’arbitre a dit que j’ai été menaçant. On a identifié en parallèle cinq ou six situations (avec d’autres dirigeants, Ndlr) où il a été dit que l’arbitre n’a pas été impartial, orienté pour un certain club… Et on est l’unique équipe à avoir été sanctionnée par la commission de discipline. Le traitement n’est pas le même pour tous. »
Le problème de l’arbitrage en France ne date pas d’hier. Il remonte au début des années 2000, lors de l’hégémonie lyonnaise. Nombre de supporters dénoncent depuis des décisions inéquitables.