Une enquête de France 2 a dévoilé les méthodes utilisées par le PSG pour cibler joueurs, médias et supporters sur les réseaux sociaux entre 2018 et 2020.
Le documentaire « Pouvoir, scandale et gros sous : les hors-jeux du PSG », diffusé jeudi soir dans Complément d’Enquête sur France 2, a levé le voile sur l’armée numérique mise en place par le club parisien. Un responsable de cette opération a témoigné visage masqué, confirmant avoir reçu des ordres directs de Jean-Martial Ribes, ancien directeur de la communication du PSG. « Ils voulaient qu’on parle toujours bien du PSG. Si un compte influent parlait mal du PSG, ils voulaient le dégommer ! », a-t-il expliqué.
« Il fallait faire mal aimer Rabiot des supporters »
L’enquête a révélé que le PSG avait engagé l’agence tunisienne U-réputation pour gérer cette campagne numérique, une facture de 25 000 euros en atteste. Cette armée de l’ombre avait notamment pour mission de mettre la pression sur certains joueurs lors des renégociations de contrat : « Rabiot, le problème c’était sa mère dans la renégociation donc il fallait le faire mal aimer des supporters », a indiqué le témoin.
Le documentaire évoque également des pressions exercées contre un supporter rennais agressé par Neymar en 2019. « Il faut le défoncer, pourrir son Insta et son Twitter », aurait ordonné Ribes après avoir illégalement obtenu des informations personnelles sur ce supporter. L’ancien majordome de Nasser Al-Khelaïfi a également témoigné, évoquant des « crachats, des insultes » et même des « tentatives d’enlèvement » à son encontre.
Les masques semblent enfin tomber, dévoilant la réalité inquiétante de la direction parisienne. Outre Adrien Rabiot, l’OM aurait également été victime de cette armée numérique avec par exemple, selon Médiapart, la validation par les dirigeants parisiens d’un post « Marseille, ville de salope ».
