Droits TV : le médiateur sonne l’alarme entre DAZN et la LFP

Vincent Labrune, président de la LFP © Icon Sport

Le médiateur désigné par le tribunal de commerce de Paris a alerté les dirigeants de la Ligue sur la gravité de la situation avec DAZN. L’option d’une chaîne 100 % LFP resurgit malgré des projections financières jugées trop optimistes.

00:00/01:00
Truvid
auto skip

La crise des droits TV du football français s’aggrave. Selon L’Équipe, le médiateur entre la LFP et DAZN a livré un constat alarmant mercredi lors d’une réunion au siège de la Ligue, expliquant aux dirigeants qu’ils n’avaient « pas de levier de négociation » face au diffuseur britannique. Cette médiation, qui devait initialement se terminer le 31 mars, a été prolongée jusqu’à jeudi prochain, laissant une semaine aux parties pour trouver un accord. DAZN réclame toujours 573 millions d’euros à la LFP pour « manquement observé » et « tromperie sur la marchandise ».

En cas de rupture anticipée du contrat, la Ligue pourrait actionner les garanties financières d’Access Industries, la société du milliardaire Len Blavatnik, mais cette procédure prendrait plusieurs mois. Pendant ce temps, aucun plan B viable n’existe pour assurer la diffusion des matchs. Canal+ a déjà fait savoir qu’elle n’était pas intéressée, tandis que beIN Sports, qui a acquis un match par journée pour 78,5 millions d’euros, n’a « pas la moindre intention d’aller au-delà ».

L’option d’une chaîne 100 % LFP en partenariat avec Warner Bros Discovery (WBD) revient sur la table. Le business plan présenté l’été dernier, qui prévoyait 1,8 million d’abonnés dès la première saison et 553 millions d’euros de revenus, apparaît aujourd’hui « bien ambitieux » alors que « le produit L1 s’est encore dégradé »

Un article lu 1021 fois