Delfim explique son recours en justice contre l’OM

Au micro de TVI, José Delfim est longuement revenu sur son passage à l’OM, entre 2001 et 2006. Il a indiqué y avoir subi des pressions et considère que cela a fait chavirer sa carrière.

José Delfim

Avec son agent, l’ancien milieu de terrain a expliqué comment son aventure phocéenne s’était vite transformée en cauchemar. Après sa signature, certaines personnes ont sommé son conseiller de partager sa commission, ce qu’il a refusé : « Nous avons été enfermés pendant 8 ou 9 semaines dans un hôtel. On me disait que l’on venait me chercher pour l’entraînement, qu’on me ramènerait. On me disait d’appeler si j’avais besoin de courses, de quelque chose pour mon enfant de 14 mois, mais on me demandait de ne surtout pas sortir et prendre la voiture. Je ne pouvais pas sortir, ouvrir de compte en banque, louer une maison. Je me demandais ce qui se passait », a-t-il expliqué au média (propos rapportés par Foot Mercato).

« Il me proposait de commettre un crime »

L’international portugais (1 sélection) a malgré tout bien débuté avec l’OM. Il a pris part à 20 rencontres, durant la première saison (2001-2002), puis s’est fait mal au dos. Le problème a vite empiré : « Je pleurais sans contrôler. J’ai vécu un calvaire brutal à partir de là, je n’arrivais pas à marcher. J’ai passé presque deux ans comme ça. » Il a alors subi trois opérations chirurgicales et été victime d’une fausse déclaration d’accident de travail : « Je ne me suis pas entraîné depuis le 7 août 2002. comment Marseille peut faire une déclaration datée du 24 octobre 2002, expliquant que j’étais à l’entraînement, à La Commanderie, avec des témoins cités ? » Un peu plus tard, le président de l’époque, Christophe Bouchet lui aurait proposé de prendre sa retraite et de partager les 5 millions d’euros prévus par une police d’assurance avec le club : « Je veux du respect. Si je signe ça, je ne me pourrais plus regarder mon père dans les yeux. Il me proposait de commettre un crime. Il me proposait d’arrêter ma carrière. Je lui ai dit : « je veux rejouer, je vais rejouer ». » Et de poursuivre : « Après cette réunion avec le président Bouchet, ils ont arrêté de me payer pendant seize mois. Ils n’ont pas réussi à me faire signer l’histoire de l’assurance pour que je quitte définitivement le club. »

Il a ensuite indiqué avoir suivi une rééducation à ses frais et n’avoir plus eu de nouvelles de l’OM. Il a été prêté à Moreirense, puis a enfin refoulé la pelouse du Vélodrome, à son retour. Il a alors connu de nouveaux soucis : « Ma voiture est volée, à mon domicile. Une semaine plus tard, je l’ai retrouvée devant l’école de mes enfants, avec des papiers à l’intérieur qui expliquaient ce qui s’était passé. » Il s’est alors entretenu avec le directeur de la police judiciaire, lui demandant s’il devait mettre sa famille à l’abri face aux menaces. Il a ensuite rejoué et notamment participé à la victoire en coupe Intertoto, en 2005, inscrivant 1 but : « C’est le seul but que j’ai marqué avec l’OM et j’ai ressenti un sentiment de joie et partage intense avec mes partenaires qui étaient vraiment contents pour moi parce qu’ils savaient ce que j’avais traversé pendant toutes ces années. »

Il réclame 4 millions d’euros à l’OM

Pourquoi tout ceci ressort maintenant ? José Delfim, qui a pris sa retraite en 2009, réclame 4 millions d’euros de dommages à l’OM : « Ma marge de progression est morte, la magie que j’avais pour le football international a disparu à partir du moment où j’ai signé pour un projet qui, pour moi, n’a jamais existé. » Il a été débouté en 2019, mais a fait appel : « On me fait passer pour une personne conflictuelle, qui ne pense qu’à l’argent. (…) J’ai ressenti de la rage, de la révolte, de l’indignation, du mépris, de l’incompréhension… (…) Je suis prêt à porter le cas devant la FIFA, pour démontrer ce qui a été mal fait pendant toutes ces années. Que la FIFA mette les mains là-dedans. »

Au total, en cinq ans, José Delfim a disputé 46 matchs et marqué 2 buts (et non 1 seul) avec l’OM.

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