« J’ai trouvé cela assez excessif d’expliquer la formation française juste par le fait que des jeunes jouent dans la rue. C’est un raccourci assez déplaisant parce que la réussite de la formation française ne passe pas que par des enfants qui jouent dans la rue », a déclaré le directeur technique national à FootMercato. Et de poursuivre : « C’est tout à fait en contradiction avec ce qu’on met en place. Les joueurs qu’on forme et qui vont dans les plus grands championnats européens ont une capacité d’adaptation à souligner. Ils ont eu, durant leur parcours de formation, à pouvoir traduire les demandes de chaque entraîneur, dans chaque pays dans lequel ils évoluent. On voit maintenant qu’il faut avoir une flexibilité tactique et la réussite passe par cette qualité d’adaptation. Cela prouve que nos techniciens en formation ont effectué un travail remarquable, qui permet à ces jeunes de s’adapter. Cela participe à la réussite de la formation française. Cela va en contradiction avec la qualité des entraîneurs qu’a mentionnée le président de Marseille. (…) Le plus haut niveau, et jusqu’à preuve du contraire, c’est la Coupe du Monde. Didier Deschamps le champion du monde est quelqu’un qui a été formé en France. Zinedine Zidane, qui a gagné trois Ligues des Champions récemment, a fait sa formation en France. L’actuel leader de Ligue 1, Christophe Galtier, est un entraîneur français, formé en France. Rudi Garcia, avec qui Marseille a atteint la finale de la Ligue Europa, est un Français. »
« On est prêts à recevoir Monsieur Longoria »
Et de conclure : « Je trouve qu’il a décrié le modèle de formation français, qui est reconnu. On peut sans doute faire mieux, il y a peut-être des attentes du côté de l’OM et j’espère qu’ils vont progresser. J’ai toute confiance en Nasser Larguet pour cela. On est prêts à recevoir Monsieur Longoria, à la fédération, pour lui expliquer comment s’organise le modèle de la formation française. Ça lui permettra peut-être d’avoir un regard un peu différent. »
Si la formation à la française a actuellement le vent en poupe en Europe, elle bénéficie aussi beaucoup du fait que les joueurs s’émancipent à l’étranger. Comme de nombreux entraîneurs français, Hubert Fournier paraît minimiser l’écart qu’il peut y avoir entre les entraînements français et ceux qui ont lieu dans les autres pays. Il n’est d’ailleurs pas un joueur qui, parti en Angleterre, en Espagne ou en Italie, ne fait part de son étonnement concernant l’intensité des séances.