Acevedo : « Sampaoli n’est pas seulement méticuleux dans ce qu’il demande à ses joueurs »

Albert Acevedo, défenseur du club chilien d’O’Higgins, s’est remémoré la méthode de Jorge Sampaoli, qu’il a côtoyé à l’Université du Chili. Il a souvenir d’un gros bosseur.

« Il nous donne tellement de clés que c’est comme passer un test dont on a déjà toutes les réponses », a-t-il lâché à L’Équipe, relatant l’impression d’un joueur de Sampaoli avant un match. Et de préciser : « Il n’est pas seulement méticuleux dans ce qu’il demande à ses joueurs, il l’est aussi dans sa connaissance de l’équipe adverse et de chaque joueur qu’il affronte. » Il se rappelle par exemple que l’Argentin lui avait répété pendant plusieurs jours l’importance de ne pas laisser un attaquant adverse armer du pied droit : « Il me l’avait rabâché toute la semaine. Le jour du match, c’est ce que j’ai fait, je n’ai pas arrêté de bloquer son pied droit. Il a fini par frapper du gauche : son tir a arraché la lucarne… On a quand même gagné le match, mais ça nous a évidemment fait rire. »

« Sampaoli construit ses séances en fonction de l’adversaire »

Il a également établi sa comparaison avec Marcelo Bielsa, qui l’avait précédé sur le banc de la sélection chilienne : « Ce qui les rapprochait beaucoup, c’était aussi leur usage de la vidéo. Ce sont les deux premiers entraîneurs que j’ai eus à l’utiliser comme support. En début de rassemblement avec le Chili, Bielsa nous montrait à chacun une compilation de certaines de nos actions pour nous dire ce qu’on faisait de bien et de moins de bien, et ce qu’il voulait de nous. Comme il nous dirigeait en club, Sampaoli avait plus de temps pour travailler avec nous, mais il s’appuyait aussi beaucoup sur la technologie à une époque où cela se pratiquait très peu. » Selon lui, le fils de Bielsa base son travail sur l’analyse de l’équipe qu’il va affronter : « Sampaoli construit ses séances en fonction de l’adversaire. Il a des exercices qui font partie de son répertoire, par exemple pour la pression à faire sur l’autre équipe, mais il en fait d’autres qui correspondent spécifiquement à l’équipe qu’il va affronter. Plus la semaine avançait, plus le travail devenait collectif : en début de semaine, on se séparait par secteur de jeu ou par ligne ; c’était intersectoriel le lendemain ; puis le travail devenait vraiment collectif quand on se rapprochait du match. »

Bielsa a bien sûr laissé un grand souvenir à Marseille, bien qu’il ait échoué dans la course au podium et malgré son départ inattendu.

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