« Le maire doit apaiser la situation. C’est mon rôle et c’est ce que je fais. J’ai demandé au président de l’Olympique de Marseille d’arrêter de mettre de l’huile sur le feu, de mettre tout le monde autour de la table et surtout de retirer cette mise en demeure. On ne peut pas punir des dizaines de milliers de supporters parce qu’une dizaine d’excités, de fous furieux, ont saccagé La Commanderie. Les supporters, c’est l’âme du club, c’est l’âme de la ville. C’est ce douzième homme qui nous fait souvent gagner des matches, qui fait partie de l’histoire de Marseille. On ne peut pas le balayer d’un trait de plume ou d’un revers de la main », a-t-il lancé dans les colonnes de La Provence.
« On ne discute pas avec les gens avec un bâton à la main »
Il considère que l’OM doit retirer la mise en demeure : « Jacques-Henri Eyraud doit comprendre que c’est un moment particulier de l’histoire du club. Il ne va pas bien, on a de mauvais résultats, le moment est mal choisi, la méthode n’est pas la bonne. Il lui appartient de mettre tout le monde autour de la table en faisant un premier pas. Sans le retrait de la mise en demeure, il ne peut pas y avoir de discussion. On ne discute pas avec les gens avec un bâton à la main. Tant que je serai là, ça ne se passera pas comme ça. Personne ne brisera la façon dont on supporte à Marseille. » Il souhaite que le président assume ses responsabilités : « Je ne l’ai pas au téléphone. J’ai le président. Il va falloir à un moment donné qu’il s’exprime, qu’il prenne ses responsabilités. Aujourd’hui, l’interlocuteur, c’est Jacques-Henri Eyraud. Encore une fois, l’Olympique de Marseille n’est rien sans ses supporters. »
Il a évoqué la possible mise à l’écart de JHE : « Il ne m’appartient pas de le décider, je ne suis pas encore l’actionnaire. Il m’appartient de mettre les gens autour de la table. S’il ne prend pas ses responsabilités, je prendrai attache avec l’actionnaire principal et je mettrai tout le monde autour de la table. Le rôle du maire de Marseille est de préserver l’unité de sa ville et l’unité de son club. Il n’est pas la propriété de la Ville de Marseille, mais fait partie de l’âme de cette ville. Je ne laisserai personne, président ou pas président, couper le club en morceau. »
Payan surprend quelque peu lorsqu’il évoque « une dizaine d’excités », dans les violences de la Commanderie, alors que les images révélées vendredi par l’émission Quotidien font froid dans le dos. Il est difficile d’imaginer que ses conseils puissent porter, s’il n’est pas lui-même irréprochable en termes d’objectivité.
🔴 Que s’est-il passé le 30 janvier à Marseille ?
Images inédites des ultras qui pénètrent à l’intérieur du centre d’entrainement de l’OM : le joueur Álvaro González tente de faire le médiateur et reçoit un projectile#Quotidien pic.twitter.com/riDPwDMbrf— Quotidien (@Qofficiel) February 19, 2021