Dans son édition du jour, La Provence a publié une tribune qui a été signée par de nombreux anciens protagonistes de la maison olympienne, ainsi que par des personnalités de la ville : « L’OM ne tient pas dans un club de foot. L’OM ne tient pas dans les colonnes de chiffres alignés. L’OM ne tient pas en place. L’OM occupe tout l’espace de Marseille et déborde. (…) Il n’existe dans aucun plan comptable : seulement dans la chair et me coeur de ses supporters, transmis de génération en génération, depuis les quarts de virage d’un Vélodrome où les enfants se laissaient glisser jusqu’aux murs repeints de contours de Depé. L’OM est sa propre légende : elle ne s’achète pas, ne se programme pas, ne se décide pas. L’OM ne tient pas dans un project », indique le message en question. » Et de poursuivre : « La seule agora de l’OM, c’est nos rues, nos bars, nos salons devant la télé, nos corps massés devant le camion-pizza et nos virages. (…) L’OM n’appartient ni aux joueurs, ni aux présidents, ni aux managers, tous de passage. L’OM est à sa ville, à son histoire, à son peuple. » Ce texte a été rédigé par Arnaud Maïsetti, Méderic Gasquet-Cyrus et Jean-Paul Delfino.
C’est peu de dire que Jacques-Henri Eyraud paraît aujourd’hui faire l’unanimité contre lui. Il paraît évident qu’il devrait se mettre en retrait, voire que Frank McCourt devrait lui imposer de partir. D’une certaine façon, cette campagne donne le sentiment de ne s’intéresser qu’aux défauts de la direction. On peut aussi penser qu’une réflexion doit être menée concernant les problèmes qui ont conduit aux violences de la Commanderie, lesquelles sont inacceptables et tendent à être noyés sous cette gronde. La remise en question semble s’imposer aussi dans les rangs de certains groupes de supporters, lesquels ont plus que franchi la ligne jaune.