Boudjellal : « La date limite que je me fixe pour l’OM, c’est ma mort »

Mourad Boudjellal continue de faire le tour des médias, en marge de la sortie de son livre "J’en savais trop…". Il s’est à nouveau exprimé au sujet d’un possible rachat de l’OM et a égratigné Jacques-Henri Eyraud.

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« Si on continue à travailler autour du rachat de l’OM ? Oui, avec les mêmes hommes. On se dit qu’on peut encore se renforcer. On n’aura pas plus fort que Mohamed Ajroudi, mais on peut avoir plus d’ambitions et réunir un pool d’actionnaires encore plus forts. Il y aura toujours Mohamed Ajroudi, il fait partie de l’histoire. Je n’ai pas signé un CDI, mais c’est moi qui suis prévu comme président », a déclaré l’ancien propriétaire du RC Toulon lors d’un entretien accordé à So Foot. Et de préciser : « Si c’est pour venir et faire perdre 500 millions d’euros par an à un Émirat, ça ne m’intéresse pas, je ne sers à rien. Aujourd’hui le problème de l’OM, comme d’autres clubs, c’est qu’il prend les droits TV et il est content. Or, s’il y a bien un club en Europe qui a tous les éléments requis pour développer une économie très forte, c’est l’OM. Il y a l’engouement, la frustration, le potentiel économique, le stade, la notoriété, l’identité très forte : il y a tout. Si on a des investissements massifs, on prendra. Mais je n’en ai pas besoin. Je ne viens pas pour de l’immobilier, même si monsieur Ajroudi a des moyens. »

« Comment Eyraud fait pour se faire détester comme ça ? »

Il a ensuite taillé la gestion de Jacques-Henri Eyraud : « Quand je vois le budget de l’OM à 130 millions, et celui de Lyon à 300 millions, c’est la conclusion que je tire. Vous savez que pour diriger un garage, ce n’est pas nécessaire d’avoir son permis de conduire ? Moi ma référence c’est d’avoir multiplié le budget d’un club par cinq ou six. Voilà. J’ai un modèle d’économie qui est que la billetterie, le partenariat/hospitalité, et le marketing soient plus forts que les droits TV. En football, le trading est un poste où il faut investir énormément aussi. Surtout avec le bassin marseillais. (…) L’OM l’est ! Au niveau des résultats, ils ne sont pas dégueu. Ils sont en Ligue des champions, ils sont dans la bagarre en championnat. D’ailleurs, la direction est pourtant détestée. Comment Eyraud fait pour se faire détester comme ça ? »

Il a rappelé son respect pour Bernard Tapie : « J’ai trop de respect et aucune légitimité face à lui. Jamais je ne me comparerais à lui. Je glorifie le modèle Bernard Tapie, c’est vraiment quelqu’un d’exceptionnel. Quand il gagne la coupe d’Europe 1993, en même temps il gagne la Coupe du monde 1998. Ça, tout le monde l’oublie. Je ne suis pas en campagne. Je dis du bien de Bernard Tapie depuis toujours, dans tous mes bouquins. Avant d’être sur le dossier OM, je prenais déjà sa défense. Toujours. » Puis il a enfin assuré qu’il ne lâcherait rien pour l’OM : « Pour Marseille, la date limite que je me fixe, c’est ma mort. Je suis têtu, vous savez. Il n’y a que les combats qui ne sont pas menés qui sont perdus d’avance. Je me bats. Tout le monde reconnaît que j’ai les couilles de m’avancer. J’ai perçu que Marseille, c’est particulier. On sent que si vous donnez, vous allez recevoir. Pour l’instant, je suis spectateur de ma vie. J’attends que celui qui écrit le scénario avance. »

L’OM l’a assigné en justice pour « une campagne intensive et sans précédent de désinformation massive poursuivie dans l’ensemble des médias, dans le but manifeste de déstabiliser et fragiliser le club ».

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