JMA était évidemment sur un nuage, après la qualification de Lyon pour les demi-finales de la Ligue des Champions. Et il trouve finalement peut-être un peu de positif dans la fin prématurée du championnat qui permet à ses joueurs d’être plus frais que les Anglais et les Italiens. Sur Twitter, il s’est même laissé aller à un message défendant l’intérêt de la Ligue 1, en ce qui concerne le nombre de qualifiés pour la C1 : « C’est une revanche pour le football français qui mérite quatre qualifiés en Ligue des champions et deux en Ligue Europa, a lancé le dirigeant lyonnais sur les réseaux sociaux. C’est mon prochain combat, uni avec Nasser », a-t-il posté.
« Cela favorisera les clubs français »
Il est bon de se souvenir que le championnat français a été très pénalisé par la dernière réforme de la Ligue des Champions, laquelle avait accordé quatre places à l’Espagne, l’Italie, l’Angleterre et l’Allemagne, et seulement trois à la France (dont une qui impliquait un passage possible par les préliminaires). Une décision portée par le lobby des grands clubs, juste après le départ de Michel Platini de l’UEFA, et à laquelle Jean-Michel Aulas s’était dit favorable : « Le +market pool+ favorisait les clubs anglais, il sera modifié. Un coefficient club se substituera à ça. Il y aura un indice de performance individuel sur dix ans et cela favorisera les clubs français. Une partie des revenus ira aussi vers l’Europa League. Avec cette refonte, un club comme le PSG aurait perçu 96 millions d’euros la saison dernière au lieu de 46-48 millions d’euros et l’OL 46 millions d’euros au lieu de 40 millions d’euros. (…) Avec la réforme, nous ne perdons pas de places en Ligue des Champions et restons à 2+1 mais sans les deux tours préliminaires et surtout sans avoir à jouer contre un club des quatre premiers pays en barrage. Cela offre donc un meilleur accès pour les clubs des pays classés 5e et 6e. Ceci dit, nous avons trois clubs français cette année en C1 et nous pouvons remonter au 4e rang de l’indice UEFA pour avoir ainsi quatre clubs directement qualifiés. Il faut se mettre en position de rattraper l’Italie. C’est l’année ou jamais car l’Italie n’a que deux représentants cette saison en Ligue des Champions, contre trois pour la France », avait-il alors lâché (propos relayés par Le Point, en 2016). Et il avait ensuite justifié sa position grotesque pendant plusieurs jours (comme à son habitude).
Cette réforme, alors peu été commentée par les médias français, a considérablement creusé le fossé entre les clubs français et leurs concurrents. Jean-Michel Aulas n’y trouve apparemment plus avantage. L’OM et de nombreux clubs devraient également se révéler favorables à sa révision.