DNCG : Mickeler annonce une perte de 291 millions

Jean-Marc Mickeler a donné des précisions sur l’état financier des clubs français. Il a indiqué que le déficit cumulé atteignait 291 millions d’euros, pour la saison 2019-2020.

LFP

Le président de la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG) a révélé les chiffres de fin de saison. La Ligue 1 a été bien impactée par la crise liée au coronavirus : « Avant le début de cette crise, les budgets des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 projetaient une perte de 116 millions d’euros pour la saison 2019-2020 (- 103 millions pour la L1 et – 13 millions pour la L2). Les comptes estimés qui nous ont été présentés lors des auditions de ce mois de juillet font finalement apparaître une perte de 289 millions d’euros. Le coût de la crise sanitaire est donc de 173 millions. La Ligue 1 est naturellement la plus affectée, avec une perte estimée à 291 millions, alors que la Ligue 2 devrait afficher un léger résultat bénéficiaire de l’ordre de 2 millions », a-t-il déclaré lors d’un entretien accordé à L’Équipe.

« Le risque à moyen terme subsiste »

Il assure que la perte est liée au mercato : « Ce coût résulte exclusivement du manque à gagner sur les transferts qui n’ont pu être réalisés entre le 1er et le 30 juin 2020 : les clubs avaient prévu de faire 963 M€ de plus-value sur la saison 2019-2020, ils n’en auront réalisé que 773 millions, soit 190 millions de moins que prévu. » Il pense par ailleurs que les clubs sont restés sages : « L’augmentation de la masse salariale ne représente que la moitié de la hausse attendue des droits télé (sur les budgets 2020-2021 présentés). À la DNCG, on y a été très attentifs. Ne pas avoir réinvesti la totalité de la hausse des droits télé dans la masse salariale est, dans le contexte actuel, une sage décision. De fait, 14 clubs sur 40 auront, en 2020-2021, une masse salariale inférieure à celle de cette saison. »

Il pense donc que les présidents ont pris leurs responsabilités, mais voit un danger, pour la saison qui arrive : « Le risque à moyen terme subsiste. Les clubs ont positionné pour 812 millions de plus-values de cessions de joueurs (805 millions en L1 et 7 millions en L2). La capacité de vendre des joueurs et de générer ces 812 millions reste à démontrer. Ce serait le 2e mercato le plus élevé de l’histoire du football français après celui d’il y a deux ans. La capacité de réaliser un pareil mercato dans un environnement post-confinement reste largement sujette à caution », a-t-il ajouté.

Le déficit de l’OM, pour 2019-2020, serait de l’ordre de 100 millions d’euros. La participation à la Ligue des Champions aurait dû l’aider à redresser la barre, mais la sanction absurde de l’UEFA (15 % des futures recettes seront retenues), dans le cadre du fair-play financier, va encore lui compliquer la tête.

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