Dans son édition du jour, L’Équipe consacre un article très sombre sur l’homme d’affaires tunisien. Il est signé Guillaume Dufy, lequel a visiblement cherché à savoir quel type d’homme il était. Le papier évoque une possible ardoise de 350 000 euros contractée auprès de l’hôtel George V, fief d’Ajroudi, parle de sa gestion du Stade Gabésien, ou encore relate un coup de fil de Gérard Depardieu à Basile Boli, pour le prévenir sur le personnage : l’acteur aurait parlé d’une personne « peu fiable, incapable de tenir ses promesses, et donc de mener à bien son projet de racheter le club ».
Le quotidien assure également qu’Ajroudi s’attribue des inventions faites par d’autres. Francis Guisse, ancien chef d’entreprise, a communiqué le numéro du brevet (FR2563550), déposé à l’INPI par sa société, et assure être l’inventeur du système d’attaches, d’un tunnelier et d’un système d’irrigation appelé Portube. Il a en revanche affirmé qu’Ajroudi était « un brillant commercial. C’était l’homme idéal pour exporter nos produits ». Et l’homme d’affaires a rétorqué : « Portube, c’est moi qui l’ai rendu plus performant. J’ai adapté une machine qui existait déjà. J’ai repensé la machine. Moi, je suis un ingénieur hydraulique, et j’ai aussi travaillé sur le tunnelier et les attaches. J’ai financé les travaux. Il faut le dire, ça a été important dans ma vie. » Enfin, le journal a poursuivi son enquête en contactant Polytechnique, à Lille, où l’on ne retrouverait pas traces de lui. « Et il n’y a jamais eu d’option hydraulique », a indiqué un ancien élève.
L’article contient également des témoignages positifs de Jack Lang ou Hassen Chalghoumi, l’imam de Drancy : il est difficile d’y voir clair sur le parcours du Tunisien. Dans l’optique d’une vente de l’OM, on ne doute pas que des enquêtes sérieuses seront réalisées et qu’elles permettront d’en savoir davantage.