« On a décidé de se rencontrer lundi matin et on s’est vus lundi soir. C’était un peu informel. Il y avait une volonté commune. On me l’a proposé, j’ai accepté, a confié l’ancien président du RC Toulon dans les colonnes de L’Équipe. Eux voulaient savoir qui j’étais, ils avaient envie de jauger la fiabilité du projet. On a discuté rugby aussi. Et moi, pour ma culture personnelle, c’est intéressant de savoir comment fonctionne le système des supporters à l’OM. Et puis je voulais comprendre la rivalité, l’animosité entre Toulon et Marseille. Cet antagonisme me paraissait bizarre. Car finalement, un Toulonnais, c’est un peu un Marseillais en colère. Certains m’ont dit qu’ils regrettaient le derby. Finalement, on se ressemble beaucoup. On a déjà un point commun, c’est la passion. Je ne sais pas si je reprendrai l’OM, mais si je peux rabibocher les supporters des deux villes, c’est déjà ça de gagné. »
« Je les ai sentis méfiants vis-à-vis de moi »
Il a senti les groupes méfiants et inquiets : « Je les ai sentis méfiants vis-à-vis de moi, de l’offre qu’on porte. On ne s’est pas embrassés sur la bouche, mais sincèrement, les échanges ont été courtois. Si je les ai rassurés ? Je n’en sais rien. Je n’ai pas de légitimité pour l’instant. (…) Les supporters avaient envie de me rencontrer. J’ai encore le droit de parler à qui je veux. Je les ai sentis inquiets sur la situation actuelle. La Ligue des champions ne les a pas rassurés. Ils ont envie d’un grand Marseille. »
La façon de procéder du clan Boudjellal-Ajroudi interroge pour l’instant. Les prochains jours devraient en apprendre davantage sur la solidité de leur projet.