« Marseille, cité plurimillénaire, est une entrée de la Méditerranée pour développer ces projets foot, culture et politique. (…) Notre projet prend sa source dans la diversité du bassin méditerranéen, un courant de diversité et de tolérance invitant les 500 millions de femmes et d’hommes de notre mer intercontinentale à voguer ensemble vers la cité phocéenne pour partager un bonheur passionné autour des vertus du sport et de la jeunesse. C’est un projet humanitaire, social, mais aussi économique, destiné à s’épanouir au coeur même du stade Vélodrome. Honorons notre devise : Droit au but », a-t-il déclaré à l’AFP.
Il a assuré que le club n’aurait pas l’étiquette saoudienne : « Le club n’aura pas le drapeau saoudien. Ce n’est pas aussi simple, les médias disent : »Les Saoudiens arrivent et vont se battre contre les Qatariens du PSG ». Dans le tour de table, les Saoudiens et les Emiratis ne dépasseront pas la majorité, il y aura des entreprises de tout le bassin méditerranéen sans exclusion. Depuis que l’info est sortie, de grands décideurs veulent surfer sur cette vague-là, mais nous sommes là pour la tolérance, pour vivre ensemble. Je n’ai pas d’amis, pas d’ennemis. L’Olympique de Marseille est en croisade, une croisade pour la paix. »
« Je ne suis l’intermédiaire de personne »
Il a refusé de donner des chiffres : « Si, mais qu’est-ce que ça veut dire, parler chiffres ? L’ex-propriétaire (Robert Louis-Dreyfus) a dépensé, quoi, environ 350 M€ ? Et sa femme Margarita a encaissé 45 M€ à la sortie… Moi je ne veux pas flamber, mais soyez sûrs que nous allons investir, mettre de l’argent dans le club pour le développer. Nous avons rassemblé un cercle d’hommes de bonne volonté prêts à travailler. » Et il a assuré ne pas être un intermédiaire : « Quand je lis tout ce qu’on raconte, que je ne suis qu’un intermédiaire… Je suis un industriel, je n’ai jamais été un intermédiaire, de grandes entreprises comme Suez le savent. Je mets du cash, de l’énergie, du temps, je ne suis l’intermédiaire de personne. Racheter l’OM, c’est notre idée avec mon équipe, je ne suis pas le porteur de valises des Saoudiens, des Koweïtiens, ni de quiconque sur cette terre. »
Ajroudi a enfin indiqué qu’il avait discuté avec McCourt : « Pas encore directement, mais il y a des discussions. On ne peut pas faire une affaire à travers la presse, ça ne peut que faire monter l’enchère. Mais nous sommes prêts. Il vend s’il est d’accord, dans tous les cas on reste amis, c’est un gentlemen’s agreement. Quand il est prêt à vendre, nous sommes prêts et notre équipe prend la relève. Si un navire est pris dans la tempête, il faut bien qu’il trouve un port pour s’abriter… »
Ce projet de rachat prend donc tournure. On peut imaginer qu’il faudra de solides preuves et une grosse offre à McCourt pour envisager de céder le club.