Jean-Michel Aulas en a fait des tonnes, depuis l’annonce de l’arrêt temporaire du Championnat, en mars. Il a d’abord proposé une saison blanche, puis un arrêt de la compétition avec prise en compte d’un classement basé sur les cinq ou dix dernières années. Il a enfin milité pour sa reprise, jusqu’à suggérer des playoffs pour déterminer le champion et les participants aux coupes d’Europe. Et on passe les accusations de complot contre l’OM et le PSG proférées par son bras gauche, Gérard Houllier.
Bien entendu, aucune de ses propositions n’était préjudiciable à son équipe, laquelle était 7e au moment de l’arrêt de la L1. Le président lyonnais, hyperactif, est intervenu tous les jours. Il a, il faut bien l’avouer, fatigué beaucoup de monde. Cette fois, JMA n’est toutefois pas parvenu à ses fins. Le patron rhodanien et son club avaient déposé un recours devant le Conseil D’Etat. Il a été rejeté, ce mardi. La compétition ne reprendra pas et, à moins qu’il ne s’impose face au PSG en finale de la coupe de la Ligue, Lyon ne participera pas à la prochaine édition de la coupe d’Europe. Cela devrait notamment permettre de voir si le modèle économique défendu par l’homme d’affaires est si équilibré qu’il le prétend.
Le Conseil d’Etat a par ailleurs suspendu les descentes d’Amiens et de Toulouse, demandant à la LFP de réexaminer le format de la Ligue 1 pour la saison 2020-2021. Cela n’est pas vraiment une bonne nouvelle pour les clubs qui s’étaient maintenus, étant donné que le gâteau des droits TV, déjà mis à mal par l’emprunt réalisé pour compenser la crise, pourrait être partagé en 22, lors du prochain exercice.