L’ancien coach phocéen se rappelle du début de saison compliqué, en 1999-2000. Il a fini par lui coûter la place, malgré l’exploit de Manchester : « L’indulgence et la patience avaient disparu. À ce moment-là, quoi que je fasse, c’était le contraire qu’il fallait faire », a-t-il confié à La Provence. Il se souvient néanmoins avoir beaucoup préparer le duel face aux Red Devils : « On se sert du match aller. Je sais qu’il y a 99 chances sur 100 que je sois viré le soir de Manchester, parce que personne n’ose penser qu’on va les battre. »
« Je mets en place une charnière en inversant les zones »
« Ce soir-là, je mets un système qui passe totalement inaperçu. Dans leur 4-4-2, les deux attaquants (Cole et Yorke), alimentés par Beckham et Giggs sur les côtés, faisaient des appels croisés redoutables. Je mets donc en place une charnière en inversant les zones : je fais jouer (Eduardo) Berizzo, qui est gaucher, axe droit et Gallas, droitier, axe gauche. Ça réussit à merveille parce qu’ils sont sur leur bon pied de fermeture. Je n’ai pas eu l’ombre d’un compliment ! Et Gallas, qui est ce soir-là à gauche, en profite lors d’une montée pour marquer le but de la victoire ! (…) J’étais en désaccord 24h/24 avec (Yves) Marchand. Le soir de Manchester, j’ai eu droit à un compliment de sa part. On avait dû lui expliquer en tribune mon choix tactique. Il me dit : ‘Vous êtes le meilleur entraîneur que j’ai pu rencontrer’. Je pouvais être le meilleur, j’étais le seul puisque c’était son premier club ! (rires) « , a-t-il continué.
L’OM s’était donc imposé 1-0, grâce au but du défenseur. Le club s’était quand même enfoncé dans la crise et Bernard Casoni avait pris la place de Courbis, quelques semaines après.