« Je vois des joueurs disputer une rencontre avec tous les éléments propres au football : à savoir des contacts et des accrochages. Et puis, on aperçoit en tribune des remplaçants masqués à deux mètres de distance les uns des autres. Sincèrement, je ne comprends pas. Ils sont dans la même enceinte, susceptibles d’entrer en jeu à tout moment. En tribunes, le risque est-il accru ? Quelle incohérence ! Je n’aime pas ça », a déclaré le sélectionneur dans les colonnes du Parisien. Il fait d’ailleurs remarquer que les fédérations qui font reprendre les championnats ont arrêté les compétitions féminines : « Dans le football, la reprise de certains championnats répond évidemment, en premier lieu, à une problématique économique. L’Espagne et l’Angleterre, deux grands pays de football, sont en train de planifier la reprise de la Liga et de la Premier League, mais ils ont décidé de ne pas reprendre les championnats féminins, lesquels génèrent beaucoup moins de recettes. Ça veut tout dire ! »
« Le président de la Fédération est au-dessus de la mêlée »
L’ancien coach de l’OM apprécie que ce ne soit pas le cas en France : « C’est une décision du gouvernement, qui me paraît cohérente et sage. (…) Il faut l’accepter. Je ne veux pas passer pour un donneur de leçons. Si je ne me suis pas exprimé sur ce sujet, c’est parce que ce n’est pas mon rôle, parce que je n’avais aucune envie de me mettre en avant, ni de participer à des débats sans fin. Une seule personnalité du football est au-dessus de la mêlée, c’est le président de la Fédération. Mon président est dans son rôle et sait très bien prendre les bonnes décisions au bon moment quand la situation l’exige. Heureusement pour le football français. »
Son avis n’est visiblement pas partagé par les présidents de Lyon, Amiens et Toulouse, lesquels ont saisi le conseil d’État pour tenter de faire reprendre le championnat.