Mediapart a publié une enquête, ce jeudi, sur ce qu’il nomme « la faillite retentissante du foot français ». Le média relaie notamment plusieurs documents de la LFP afin d’expliquer les conditions dans lesquelles le PGE a été conclu. Il révèle que la Ligue évalue les pertes consécutives à la crise du coronavirus sur des « hypothèses prudentes » à 584,5 millions d’euros pour la Ligue 1, avec un mercato estival 2020 décalé entièrement sur la saison 2020-2021, et dont 146,2 millions sont compensés par la diminution des charges d’exploitation. Dans le détail, les pertes liées aux droits TV seraient de 213,2 millions, aux sponsors et à la publicité de 108,3 millions, des recettes de 29,8 millions, des autres produits de 23,4 millions et des opérations de mutation de 209,8 millions.
Le PGE compensera pour sa part les montants non perçus des droits TV, à hauteur de 224,5 millions d’euros (dont 30,8 millions seront versés à l’OM), avec un impact fiscal défavorable de 48,5 millions d’euros. S’il semble avoir un peu bâclé son analyse, Mediapart fait justement remarquer que la Ligue s’est substituée aux clubs pour le souscrire, avec le feu vert de la direction du Trésor. Mais il révèle aussi que dix formations de Ligue 1 ont contracté leur propre PGE. Il relaie enfin un document de la Ligue comprenant les résultats nets retraités (incluant les pertes Covid-19, sans compensation par le prêt), au 30 juin 2020 : les quatre clubs les plus impactés afficheraient des déficits de 206,3 millions d’euros, 127,6 millions d’euros, 59 millions d’euros et 54,1 millions d’euros. Les formations ne sont pas nommées, mais il paraît évident que l’OM est dans ce top 4 (mais pas en 1re position), au même titre que l’AS Monaco et peut-être le PSG.
Autant de données qui paraissent confirmer que l’OM s’apprête à connaître un mercato placé sous le signe du renflouement de ses caisses.