« C’est un moment fort et personnellement. Ça a été le premier manager recruté à l’OM. Ça a été mon compère, mon partenaire, il était toujours assis à côté de moi à chaque match, j’ai acquis beaucoup de souvenirs avec lui. On a vécu ensemble la phase un du projet, la reconstruction, la refondation, et relancer le club avec une vraie stratégie autour de la formation. Il s’est acquitté bien de ces missions. On entre dans une deuxième phase. Les investissements doivent payer. J’ai voulu muscler l’organisation et ça commence par le sportif. Dès l’automne dernier, j’ai prévenu Andoni que je recruterai un directeur général chargé du football. En en parlant, on a décidé d’un commun accord de se séparer. On n’a pas encore recruté la personne. Dans mon esprit, quand je lui ai annoncé, il y a plusieurs mois, Andoni pouvait rester et travailler avec cette personne. On a besoin de têtes bien faites et bien huilées comme lui. J’aurais apprécié qu’il reste. Mon rapport avec Andoni était très bon et très professionnel. Ça fait partie de la voie d’une entreprise et je respecte son choix », a déclaré le président de l’OM sur RMC.
« C’est tellement dur de pointer des faiblesses »
Il a admis qu’il reprochait à Zubizarreta ses mercatos : « C’est tellement dur de pointer des faiblesses. Acheter-vendre, c’est extrêmement compliqué. Et ça l’est plus avec cette crise. Il y a une certitude, dans notre position aujourd’hui. Contrairement à ce qu’on le dit, tout le monde n’est pas à vendre. On a bâti quelque chose de solide pour aujourd’hui dégager des revenus du trading. Les ventes, quand on est arrivé, ce n’était pas une option. On a bâti un effectif. On s’est trompé parfois, on a parfois réussi. On peut dégager des ressources, du trading, et c’est important aujourd’hui. Il a eu beaucoup de succès, je ne veux pas oublier. On entre dans une deuxième phase, il y a des attentes en termes de trading. On va mettre en place une organisation qui nous permette d’y arriver. »
Il a aussi confirmé qu’André Villas-Boas envisageait un départ : « Oui on s’est vu et on a discuté de tout ça. AVB est le coach de l’OM et j’espère que ça le sera pour de nombreuses années. Je veux bien qu’on parle de risques pris, mais quand on pense qu’il faut renforcer son organisation, ces choix sont légitimes. Je respecte le duo, la relation et les liens qu’ils ont. Mais je crois que ce changement aurait pu vivre avec Andoni. Et mon souhait et mon désir, c’est que ce projet sportif repose en bonne part sur Villas-Boas qui a fait un job extraordinaire cette saison. Notre ambition sportive est intacte. Bien sûr qu’on attend le retour du FPF. Villas-Boas a évoqué un doute fort sur sa capacité à continuer sans Zubi dans le club. Je respecte les décisions individuelles comme celle-là. » Il accepterait son départ : « Personne n’est supérieur à l’institution. Elle est bien au-dessus de nous et elle a vécu des crises bien plus profondes que ce que vous décrivez. L’ambition est toujours aussi vivace. Elle doit se marier avec les contraintes économiques. Les contraintes sont extrêmement fortes. J’espère qu’André va le rester. Dans quelques jours on saura ce que le fair-play financier nous dira. Gouverner c’est prévoir, mais là c’est compliqué. (…) Quelles que soient la belle nouvelle et la réussite, voire l’exploit, ce ne sera pas ma responsabilité. Quelques crises que ce soit, c’est évidemment la responsabilité du président. »
JHE a enfin confirmé qu’il n’avait pas fait d’offre de prolongation à Villas-Boas, mais qu’il souhaitait s’appuyer sur lui pour les années à venir. Selon toute vraisemblance, le Portugais va bientôt annoncer son départ.