« Le plus difficile, c’était après Marseille. Parce que tu joues un dimanche soir à 21h et le lundi matin tu prends l’avion à 7h du matin pour aller en sélection. Tu passes une semaine loin des tiens, sans soutien physique. Tu ne peux pas voir leurs visages, touchés, marqués. Ça a été très compliqué après Marseille. J’avais joué le match contre les Pays-Bas de Memphis (Depay) et Kenny (Tete) à Genève et Greg (Coupet) et Bruno (Génésio) étaient venus me chercher. On a passé une heure et demie à discuter. (…) Ils m’ont permis de relever la tête et de vite passer à autre chose et de me reconcentrer sur le football, parce qu’on avait besoin de moi et que je n’avais pas le droit, de par ma place au club, de flancher », a-t-il confié lors d’une interview accordée à la chaîne officielle de son club.
« Il y a des limites à ne pas franchir »
Et de poursuivre : « Je m’en suis voulu pour ma famille. C’est tout. Parce que ça leur a fait énormément de mal. Après, voilà, il y a des choses qui se passent. Bien sûr, les images qu’ils passent, c’est quand on voit un gant bien fluo qui passe au-dessus de tout le monde et qui fait ce qu’il a fait, bien sûr. Après, peu de personnes savent ce qu’il s’est passé, mais le grand fait marquant a été ce gant fluo… Autour d’un joueur, il y a des familles, des amis, des enfants, plein de monde. Les familles seront touchées et c’est ce qui touchera le joueur. Et la plupart du temps, tu plonges. Tu vois tes proches dans un état de tristesse et c’est là que ça te touche et que tu peux avoir un peu nervosité, de haine. On est comme tout le monde. Il y a des limites à ne pas franchir. »
Le Lyonnais avait finalement été le seul à porter un coup, dans la mêlée, après la grosse provocation de Marcelo. Il avait écopé de cinq matchs de suspension.