Le 14 mars dernier, le président de l’OM avait répondu à la proposition de son homologue lyonnais consistant à annuler la saison, dans une chronique publiée dans l’hebdomadaire : « Dans le football, nous tenons notre Líder máximo, prêt à bondir sur un virus dévastateur pour occulter la saison difficile de son club en Ligue 1. Nous connaissons la volonté obsessionnelle de Jean-Michel Aulas de défendre l’OL par tous les moyens. (…) Quand la fièvre sera retombée, Jean-Michel Aulas verra l’obscénité de sa proposition opportuniste et reviendra vite aux valeurs qui font de lui un immense dirigeant du football », avait-il notamment lancé.
« J’en veux terriblement à Jacques-Henri »
JMA n’a pas oublié. Sur la chaîne L’Équipe, le patron rhodanien a confié, le regard triste, qu’il avait attaqué JHE en justice et attendait des excuses : « Pour le moment rien ne s’est calmé, je maintiens que j’ai été diffamé dans le JDD, c’est probablement ce qui a pesé dans le cours des décisions prises par la suite. Merci à Raymond Domenech d’avoir démenti, les informations selon lesquelles il y aurait eu des insultes proférées entre nous. Pas d’insultes, mais des difficultés pour que je m’exprime, dans le bureau de la ligue le 30 avril au matin. C’était tout à fait courtois. Pas d’insultes, pas d’attaques contre Jacques-Henri Eyraud, président d’un club dont il n’est pas actionnaire, et qui ne peut pas avoir la même vision que des gens qui comme moi sont actionnaires. Il prend des décisions sportives et parfois économiques qui ne me correspondent pas, en tout cas les propos soutenus dans le JDD, restent selon moi, diffamatoires, j’en veux terriblement à Jacques-Henri Eyraud et j’irai au bout des procédures qui ont été intentées. S’il s’excuse ? J’espère qu’il le fera et dans ce cas-là je modifierai mes propos et mes intentions de recours. »
Victime des prestations de ses joueurs, des décisions tactiques de ses entraîneurs, des recrutements de son directeur sportif, de la bêtise de certains de ses supporters, des choix du gouvernement, de ceux de la LFP, de la crise économique liée au Covid-19 et de la chronique de Jacques-Henri Eyraud, Jean-Michel Aulas vit décidément une période difficile. A moins qu’il ne soit tout simplement temps pour lui de se remettre un peu en question.