Le technicien portugais s’est adressé aux fans de l’OM : « Le premier message, c’est qu’on ne va pas gagner la Ligue des champions ! Parce que les investissements faits dans cette compétition par les clubs qui la jouent sont absurdes. Avec la crise sanitaire, ça peut changer sur le marché. La façon dont le marché se comportait était scandaleuse, d’un point de vue économique. Les années à venir peuvent être différentes. De toute façon, la Ligue des champions est une compétition intense avec beaucoup de grands joueurs, de grandes équipes et de grands entraîneurs. Si tu tombes dans un groupe de la mort, c’est fini. Après, tu peux rêver. Ça va dépendre, toujours, des groupes. Parfois, c’est bien d’avoir une grosse équipe dans ta poule et d’avoir trois équipes qui peuvent se permettre de se faire compétition entre elles. C’est une compétition pour profiter. C’est notre objectif. On a réussi, on est vice-champions de France. On n’a pas trop de choses à fêter, mais jouer cette compétition est déjà un prestige énorme. J’espère que toutes ces nuits au Vélodrome seront spéciales », a-t-il confié au micro de la radio.
« Je dois comprendre si les personnes à mes côtes, Andoni et Albert, ont toujours du pouvoir ou non »
Il est également revenu sur le message posté sur Instagram et sur son avenir : « J’ai été envahi par la volonté d’écrire, de donner une parole à cette réussite. Ce n’est pas un adieu. Je vais évidemment retourner à Marseille pour parler du futur avec Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta. Cette réunion était prévue après le match contre Montpellier, mais on n’a pas pu la faire à cause de la crise. Après, je suis parti au Portugal et Jacques-Henri a eu une grosse bataille pour les droits TV et pour finir le championnat qui était une priorité du club avant la déclaration du Premier ministre. »
Un entretien est prévu avec ses dirigeants : « Lundi, je rentre à Marseille et on va parler avec le club. Le plus important, pour moi, est de comprendre ce qu’il va se passer sur le plan structurel. Je dois comprendre si les personnes à mes côtes, Andoni (Zubizarreta) et Albert (Valentin), ont toujours du pouvoir ou non. En tant qu’entraîneur et eux comme directeurs sportifs, on ne veut pas faire de la figuration. On doit et on veut avoir le pouvoir pour exécuter et prendre des décisions. Mais je reste comme je suis. J’ai déjà dit en conférence de presse que vous me trouverez peut-être plus proche du désert de Dakar que dans un autre club de la Premier League. J’ai des ambitions qui sont sans limites géographiques. Je dois encore faire le Japon, pour la culture et le foot japonais que je veux connaître. Alors ce n’est pas la Premier League ou les grands clubs qui vont appel à mes rêves. J’ai déjà passé cette phase. Je veux comprendre plus ou moins où est-ce qu’on va, quels sont les investissements qu’on peut faire, si on veut de moi ou non. Des choses claires et basiques, qui font, à la fin, de bons ou mauvais projets. »
Les dirigeants phocéens ont donc les cartes en main et c’est un peu facile d’annoncer que les investissements sont terminés, après avoir vendu un projet qui devait faire de l’OM l’un des meilleurs clubs européens. On espère bien qu’ils feront tout pour sécuriser le futur de Villas-Boas, alors qu’ils avaient soutenu son prédécesseur de façon outrancière.