« Si on se met dans la peau d’un supporter de Marseille, une qualification en Ligue des Champions et une finale d’Europa League en trois ans, c’est très très bien. Après, concernant la situation globale. Trois ans après le rachat, tu te retrouves avec des dettes qui font que ton modèle économique ne fonctionne pas. Ils se retrouvent dans le rouge, car si tu ne vends pas, tu ne pourras pas jouer la Coupe d’Europe à terme. Dans les choix qui ont été faits au début, avec des joueurs payés très chers et qui impactent énormément les finances du club, il n’y a aucun retour sur investissement. S’il faut dresser un bilan de l’OM, il faudra attendre après l’année de Ligue des Champions. Cette année ils ont eu un programme allégé, avec des matchs une fois par semaine, ça leur a permis de bien travailler. Les indicateurs sportifs sont pas mal, mais le football d’aujourd’hui, c’est aussi des données économiques qui sont parfois plus importantes que le sportif », a déclaré l’ancien défenseur au micro de RMC.
Les revenus de la Ligue des Champions ont bien augmenté, depuis le début des années 2010. Ils compensent aujourd’hui beaucoup mieux les désagréments liés à la participation à la compétition. Au point que le grand mal du football actuel réside peut-être dans ce déséquilibre des chances entre ceux qui participent à la C1 et les autres. Ne conduit-il pas à la formation d’une élite qui s’automaintient ? Ces consultants qui taclent l’OM sur sa situation financière, cette fin de saison, évoqueront certainement un miracle pour expliquer que son budget se soit rééquilibré, dans un an.