« Je pense qu’il y a eu une grosse erreur de communication par l’UNFP. Aujourd’hui, l’économie est à l’arrêt dans tous les milieux. Tout le monde veut reprendre le travail, même avec certains risques, qu’ils sont prêts à assumer. Et nous, dans le football, qui est quand même un milieu privilégié, on entend que des joueurs n’ont pas envie d’y aller. Ça me fait mal pour mon ancienne profession », a lâché l’ancien défenseur de l’OM au micro de RMC. Et de poursuivre, après une intervention de Philippe Piat (co-président de l’UNFP) : « Ils sont inquiets de quoi, Philippe ? Tu fais l’entraînement cinq semaines, tu reprends fin juin. Ils ont peur de mourir ? Il y a des gens qui ont peur de mourir en allant bosser, mais un joueur de foot, à part un claquage, qu’est-ce qu’il risque ? »
« Les restaurateurs, eux, veulent retourner au combat »
Face aux arguments de Piat, l’Avignonnais a enchaîné sur l’aspect économique : « Dans ce cas-là, cela veut dire que les droits TV ne tombent pas. Et cela veut dire que toutes les strates du football français qui vivent sur les droits TV sont prêts à faire 25 % d’effort sur les salaires. Vous, sur votre quote-part, l’UNFP, est-ce que vous êtes prêts à faire l’impasse sur 25 % de ce que vous touchez ? Si on met en dualité le problème économique et le problème de santé ? Tu l’as vu la sortie des grands chefs (restaurateurs, NDLR), Sarran, etc. Ce sont des restaurants dans lesquels il y a dix mecs qui travaillent dans les 20 m² de la cuisine. Eux, ils veulent retourner au combat, parce que sinon ils meurent. Et les employés veulent y aller, parce que sinon, ils ne sont pas payés. Tu ne peux pas avoir le beurre et l’argent du beurre ! »
Le communiqué lâché par l’UNFP a créé une vive polémique, cette semaine. On peut effectivement imaginer que des clubs seront en grande difficulté, si le championnat ne reprend pas. Et on constate qu’à l’inverse de ce qui se fait dans certains clubs italiens, tous les joueurs ne sont pas disposés à des sacrifices pour aider leur employeur.