« J’ai eu du mal à m’endormir, mon papa aussi a du mal à encaisser, tant il était attaché à Pape. Il est parti si vite… Il y a des morts tous les jours, mais quand c’est quelqu’un dont on a été proche et qui avait une telle aura, le choc est encore plus grand. J’ai gardé des rapports courtois, polis, avec la plupart de mes anciens dirigeants ou des centaines de partenaires, mais avec lui, ça allait au-delà de l’aspect professionnel. C’était devenu de l’amitié. Même quand nous n’avions pas le même point de vue au départ, nous finissions par tomber d’accord. Il savait convaincre, il était fort parce qu’il agissait pour le bien commun et il savait rassembler des gens, faire converger des opinions divergentes. Il agissait en fonction de certaines valeurs, de convictions qui forçaient le respect. Je perds un vrai ami avant de perdre un ancien président », a déclaré l’ancien international albanais dans les colonnes de La Provence.
« J’ai beaucoup appris de Pape »
Et de conclure : « Il avait réussi à Marseille en mettant en avant certaines valeurs humaines. Il était devenu marseillais et représentait cette identité depuis longtemps. Il était intervenu aussi dans le documentaire sur ma carrière, ça va me faire très bizarre de le revoir. Si je dois garder un dirigeant de référence, ce sera lui. J’ai beaucoup appris de Pape. »
Cana a défendu le maillot phocéen de 2005 à 2009, soit durant les années de présidence de Diouf.