« C’est quelqu’un que je n’ai pas connu et c’est un immense regret. C’est là qu’on se dit qu’on a raté quelque chose. C’est la vie. C’est quelqu’un que j’ai suivi durant de nombreuses années. Je suis très admiratif du parcours de l’homme, né au Tchad, ayant grandi au Sénégal et arrivé encore très jeune à Marseille. D’avoir eu par la suite cette trajectoire professionnelle, c’est exceptionnel. Ça montre toutes les qualités et le temps de l’homme », a-t-il déclaré à So Foot.
« Du très bon travail à la tête de l’OM »
Et de poursuivre sur son passage au poste de président : « Je pense qu’il a fait du très bon travail à la tête de l’Olympique de Marseille. Il a été l’homme de choix difficiles, mais payants. C’est, par exemple, ce fameux match de 2006 avec les Minots qui lui a permis de gagner les coeurs de milliers de supporters. C’était formidablement bien joué. C’était plein d’audace, fidèle au personnage. Je pense qu’il a été l’artisan de l’équipe qui, un an après son départ, est devenue championne de France. » Il était également impressionné par l’homme : « C’était quelqu’un qui en imposait : il avait une prestance, une présence, beaucoup de charisme. Ensuite, il avait une maîtrise de la langue française qui était exceptionnelle. C’est quelqu’un qui avait un goût pour la langue française, une grande culture. Pour un secteur que l’on évoque souvent comme étant dépourvu d’hommes cultivés, lui sortait du lot. Tout ça a concouru à modeler une personnalité très attachante, très originale, très unique. Et c’est aussi pour cela qu’il a marqué de son empreinte l’histoire de l’Olympique de Marseille. Il avait la maîtrise des mots, des mots qui font mouche. C’était l’une de ses qualités, même s’il en avait beaucoup d’autres. C’était un grand monsieur.
JHE a indiqué que l’OM lui rendrait hommage, dès qu’il le pourrait, ainsi qu’à Michel Hidalgo : « On va lui rendre hommage sur nos médias, sur nos plateformes. Et puis, comme pour Michel Hidalgo, on lui rendra l’hommage qu’il mérite dès que la période le permettra. »
Président de 2005 à 2009, Diouf a su relancer le club malgré une sérieuse cure d’austérité. Son travail a aussi porté ses fruits, après son départ, avant d’être gâché par les dirigeants.