Dernier exemple en date, le match LOSC-OM. Regardons les statistiques officielles de fin de partie : Lille, 15 fautes, zéro CJ. OM, 11 fautes, 5 CJ. C’est à croire que nos arbitres sont tous des cinéphiles qui connaissent par coeur la célèbre partie de cartes au Bar de la Marine sur le Vieux-Port, avec le génial Raimu dans le film de Pagnol, et qu’ils se disent : « Allez, puisqu’on arbitre les Marseillais, pourquoi ne pas utiliser nos cartons pour faire une petite belote avec eux ? ». Et hop ! On les retrouve sur le terrain avec dans la poche du short un jeu de 52 cartes. Oui, 52, et non 54 : l’OM n’a jamais de jokers. Demandez à Strootman, entré en jeu depuis 2 minutes, première faute (d’ailleurs contestable), carton jaune direct sans sommation.
Pour ce qui est de jouer aux cartes et aux cartons, on ne sait que trop bien que nos hommes en noir ne sont pas toujours des As du Jugement Pertinent, ni les Rois de l’Acuité Visuelle. On aimerait en outre ne pas avoir à les suspecter de comportements de Dames de Petite Vertu, ou de Valets à la Solde des Puissants de la Ligue. A la belote, le Valet vaut 20 points. Et à la Ligue, Valet des Puissants, ça rapporterait combien de bons points ? Mais écartons ces soupçons indignes.
11 fautes, 5 cartons jaunes !
Quand les Marseillais se plaignent du sort qui leur est fait par l’arbitrage, les « experts » et autres « spécialistes » du football, vite suivis par les autos proclamées « dream team » du commentaire, les taxent automatiquement de paranoïa aigüe. En l’occurrence, sur le match LOSC-OM, il ne s’agit pas de ressenti plus ou moins subjectif, il s’agit de faits chiffrés. Répétons-les pour bien se persuader qu’on ne rêve pas : 11 fautes, 5 cartons jaunes ! Lille : 15 fautes, zéro carton jaune…
En dépit de tout, dans ces parties de belotes pas toujours souhaitées, l’OM réussit à tirer son épingle du jeu. Et cette épingle pique au sang certains présidents de clubs rivaux qui nous envoient des piques, de façon incessante, tout près de la psychose obsessionnelle. Nous avons bien compris que dans le monde du football français, beaucoup ont intérêt à voir l’OM rester sur le carreau. Cette année pourtant, il semble bien que leurs espoirs aient autant de chances d’existence qu’une pelouse de trèfles à cinq feuilles au Groupama Stadium.
Parce que cette saison, l’OM possède l’atout maître : le coeur.