« C’est un entraîneur avec qui ça ne passait pas. C’était quelqu’un de très prétentieux. Il avait eu la sélection du Japon et on regardait des vidéos comme des robots. Les Japonais sont des gens très disciplinés. En tant que défenseur, il nous demandait des choses qu’on n’avait jamais fait durant toute notre carrière. Ça a été très dur… (…) La goutte d’eau qui a fait déborder le vase avec Troussier, c’était lors d’un déplacement à Saint-Etienne. Sous la neige, le fameux match où Nakata loupe le ballon. Je dois jouer le match, je ne le joue pas, bon j’ai toujours respecté les choix de l’entraîneur. Mais sous la neige, avec Fabien (Barthez) qui se blesse à l’échauffement, dans les tribunes on se gelait… Donc le lendemain, je vais voir Troussier et je lui dis : « écoutez coach, tous les stades je les connais. Pour moi, c’est terminé, il me reste trois mois, je ne vais pas re-signer, autant s’arrêter là. On va se serrer la main et prenez le petit Taye Taïwo, lui il va être content de visiter tous les stades. » Ça, il l’a pas accepté ! Il aime pas la vérité. Il acceptait pas le fait qu’il me prenait dix-huitième et que moi, je n’avais plus la tête à ça, d’aller me geler dans les tribunes de tous les stades de France. C’est vrai qu’il m’a fait un peu la misère. Et d’ailleurs, je remercie Pape Diouf (président du club à l’époque, ndlr) qui m’a soutenu et a tout fait pour qu’il me laisse tranquille jusqu’à la fin de mon contrat. »
A l’été 2005, Johnny Ecker a filé, à la fin de son bail, à l’EA Guingamp. Philippe Troussier est aussi parti, après avoir fini 5e au classement du championnat.