Le directeur sportif rhodanien a adopté la même stratégie de communication que son président, Jean-Michel Aulas. « Déjà, recevoir le message qu’on ne peut pas prendre notre bus, c’est une menace. Ça a commencé déjà comme ça. C’était un match difficile à juger. On a vu des choses que je voyais au Brésil, et que je reprochais souvent là-bas. Un match se gagne sur le terrain. Les supporters jouent leur rôle, mais les ramasseurs n’étaient plus là en 2e mi-temps ou mettaient trop de temps à redonner le ballon », a déclaré le Brésilien sur OLTV.
« Je ne veux pas critiquer les supporters de l’OM, mais… »
Et de poursuivre sur les faits de jeu : « Le penalty, il n’y est pas. On a mis près de 6 minutes pour tirer le penalty, mais il n’y a eu que 3 minutes de temps additionnel. Et il y a l’agression de Benedetto sur Léo Dubois. (…) Après ce but-là, l’équipe a beaucoup baissé. Généralement, on a reçu le message que ça allait être difficile, l’arrivée au stade. Je ne veux pas critiquer les supporters de Marseille, ce sont de super supporters, mais ça a été trop cette fois. (…) Je pense que l’arbitrage a beaucoup compté sur ce match-là. »
Le Lyonnais n’avait pas ses lunettes et n’a pas tout compris : Dubois a agressé, Benedetto, puis a simulé. Le penalty était flagrant pour tout le monde, jusqu’à ce que Garibian décide de prendre parti pour le club de Jean-Michel Aulas. Le temps additionnel, en première période, aurait assurément favorisé l’OM, plutôt que la team Garcia. Enfin, le choix d’afficher les couleurs rhodaniennes, après tous les antécédents, dans les rues de Marseille était à peu près aussi intelligent que celui de sortir Jeff Reine-Adélaïde, à la pause (merci Rudi !).
Juninho aurait-il osé s’insurger de ne pas avoir pu utiliser un bus aux couleurs de son équipe, lors d’un Flamengo-Vasco de Gama ? Les dirigeants lyonnais sont parvenus à détourner l’attention des médias et de leurs fans des défaillances sportives de leur équipe. On peut imaginer que c’était le but.
