« Bien qu’aucun d’entre nous ne connaisse Mario Balotelli personnellement, nous devons admettre que nous avions des opinions peu flatteuses à son encontre avant même qu’il ne porte notre maillot. S’il est vrai que des milliers de supporters l’ont d’abord accueilli à bras ouverts, ils l’ont ensuite désavoué pour son attitude (et certainement pas à cause de la couleur de la peau), souvent peu recommandable. Le fait que vous viviez à Brescia et que vous portiez notre maillot ne vous élève pas au-dessus de tout et de tout le monde, et l’arrogance qui semble transparaître tout le temps n’est pas justifiable. Cela devient une cause de déstabilisation pour l’équipe et de gêne pour les supporters. S’il n’était pas psychologiquement prêt à affronter un public comme celui de Vérone, il aurait dû le dire et céder la place à quelqu’un de moins nerveux que lui. Ce n’était pas la première fois que Balotelli jouait à Vérone et, vu son passé dans les rangs de l’Inter et de Milan, il connaissait bien les supporters des Gialloblù et la valeur d’un derby. Il savait donc, pour le meilleur ou pour le pire, ce qu’il pouvait rencontrer », ont publié les ultras de Brescia (texte relayé par So Foot).
« La Curva del Verona n’est pas une sorte de KKK »
Et de poursuivre sur un terrain très glissant : « Nous pensons que, fondamentalement, les supporters ne peuvent actuellement pas être considérés comme racistes. Cela ne signifie évidemment pas que certains chants sont légitimes et acceptables, mais les fans de Gialloblù ne sont pas tous racistes et la Curva del Verona n’est pas une sorte de KKK, comme certains voudraient bien nous le faire croire. Aussi discutables que soient les déclarations personnelles post-match de l’un des leaders, elles ne peuvent justifier la chasse aux sorcières déclenchée par les médias et les institutions à la énième tentative de criminaliser et d’exécuter le monde entier des ultras. »
Ou comment faire passer une victime pour un coupable. Dans ce message inattendu, sous couvert de défense du modèle ultra, ces supporters justifient des énormités qu’il est impossible de minimiser. Le mal qui sévit dans les tribunes italiennes est décidément écoeurant et très profond : il ne donne pas envie de regarder la Serie A. Il faut espérer que les autorités vont le prendre à bras le corps. Balotelli peut quant à lui se rassurer, ses anciens fans seront toujours solidaires, sur ce terrain-là.