Diouf : « Zubizarreta ? Je préfère quelqu’un comme Anigo »

Pape Diouf s’est à nouveau exprimé sur la gestion de l’OM. Il a taclé Jacques-Henri Eyraud et Andoni Zubizarreta.

Pape Diouf

Interrogé par Alexandre Jacquin, journaliste de La Provence, Diouf a commenté la situation olympienne. Il n’aurait pas dépensé les 200 millions d’euros de la même façon : « S’il y avait mieux à faire ? Je pense… Moi qui ai été président et ai dépensé tout au plus 15 millions d’euros sur un joueur, ça me fait rêver. » Il est particulièrement critique avec Andoni Zubizarreta, le directeur sportif : « Certains m’ont dit : « Il y a quand même un grand nom, Zubizarreta. » J’ai déjà eu l’occasion de le dire, je le répète : il a probablement fait ses preuves dans le football international. Je ne remets pas en cause ses compétences, mais son utilité à l’OM. Il n’est pas habitué à travailler dans un club qui a besoin de recruteurs et d’observateurs allant chercher des joueurs sur des terrains parfois improbables. Zubizarreta a toujours joué du carnet de chèques du Barça, a toujours su aller au Bayern, à Manchester… Mais au vu de la situation actuelle, est-ce de cela dont l’OM a besoin ? Je m’interroge. Je préfère nettement quelqu’un comme José Anigo qui a su aller chercher des garçons que personne n’attendait. »

« J’aurais probablement agi différemment »

Diouf a aussi confié son avis sur le travail réalisé par Jacques-Henri Eyraud : « Ce que je pense de lui est forcément subjectif dans la mesure où je ne le connais pas. Depuis qu’il est là, nous ne nous sommes jamais rencontrés. Il n’a jamais cherché à me contacter. Peut-être n’en avait-il pas besoin ou l’utilité. Les seules fois où je le vois, c’est dans la presse. Sa communication n’est sans doute pas la mienne. J’ai une autre personnalité, qui m’aurait sans doute amené à communiquer autrement. S’il est l’homme de la situation ? Je ne sais pas car je ne suis pas à l’intérieur du club. Quand j’étais président, il m’arrivait de prendre des décisions parce que j’étais adossé à des éléments qui n’étaient pas forcément connus du grand public. J’ai été l’objet de critiques, c’est la règle du jeu. Je ne dirai donc pas que toutes les décisions prises par Jacques-Henri Eyraud et ses collaborateurs ne sont pas bonnes. Mais une chose est évidente : j’aurais probablement agi différemment. »

L’ancien président phocéen ne mâche décidément pas ses mots avec la direction de l’OM.

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