Anigo accuse l’environnement de l’OM

José Anigo pense que certains supporters et journalistes ont compliqué le travail de l’OM, la saison passée.

José Anigo

« Le projet est parti sur des bases cohérentes avec une première saison emballante, pleine de panache, qui ne laissait pas imaginer une si mauvaise période. Franchement, cette équipe est méconnaissable. Je ne sais pas ce qui s’est passé. Et quand ça va mal, je connais trop bien le club, je sais que vous vous retrouvez tout seul, que personne ne vous soutient. C’est terrible. Garcia a vécu ce que j’ai vécu et d’autres avant lui ont vécu… En fin de saison on a senti énormément de tension aujourd’hui autour de l’équipe et du club, et je trouve qu’on, que tout le monde a vite lâché une équipe qui avait pourtant fait vibrer le Vélodrome en Ligue Europa », a déclaré l’ancien directeur sportif de l’OM lors d’un entretien accordé au Quotidien du Foot.

« On a senti que ça s’effritait de tous les côtés »

Il pense notamment que les groupes des virages ne feront plus de concession : « Si je critique les supporters ? Non, pas seulement, c’est global, de la part des journalistes, en interne aussi, où on a senti que ça s’effritait de tous les côtés. Les supporters sont comme tous les supporters du monde, ils viennent au stade pour prendre du plaisir et voir leur équipe gagner. Quand ce n’est pas le cas, ils le font savoir, car le foot est aussi pour eux un moyen de communication, de valorisation. Mais désormais, dans les conflits qui les opposent au club, ils ne lâcheront rien, c’est une certitude. » Il pense enfin qu’il sera très difficile pour l’OM de se relever sans C1 : « Le risque d’essoufflement est là, encore accentué par l’absence de Ligue des Champions. Or, je sais, pour l’avoir vécu, que ce n’est qu’à travers cette compétition qu’un club comme l’OM peut se régénérer. C’est son oxygène… qui peut finir par manquer. »

Si les dirigeants, l’entraîneur et les joueurs ont de grandes responsabilités dans l’échec de la saison 2018-2019, on peut effectivement se demander dans quelle mesure certains médias ou leaders de groupes ont rendu plus difficile le parcours de l’équipe.

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