« Durant son discours, il a mentionné l’UEFA et dit que nous devrions faire attention aux changements concernant la Ligue des champions, que la solidarité est importante. Le discours du président était une interférence claire du politique avec le sport, ce qui nous a beaucoup surpris », a déclaré Ceferin à l’agence AP.
« Nous savons parfaitement ce qu’est la solidarité »
Il pense que la réforme n’est pas une révolution et que l’instance n’a pas à subir la pression des gouvernements : « Le fait que ces changements aient lieu ou non n’est pas important, rien n’est encore décidé. Ce qui compte, c’est que nous ne laissions pas les politiques nous dicter notre façon de gouverner le sport. Et puisque le président a mentionné la solidarité, l’UEFA est la seule organisation de football en Europe qui distribue des fonds sur tout le continent. Donc nous savons parfaitement ce qu’est la solidarité. » Le discours du chef de l’État français a en tout cas fait réagir.
Certains pensent que l’attitude de Ceferin est dictée par une poignée de clubs influents et que ses décisions lèseraient les autres. Et on ne peut pas dire que le football français ait été très avantagé par les décisions de l’UEFA, ces trente dernières années. Tant attendu par les clubs modestes, le fair-play financier ne tient notamment pas compte des spécificités de chaque pays, en termes d’impôts et de cotisations, et ressemble étonnamment à un énorme bouclier qui protège les gros clubs.
Le football est à un virage et l’on peut penser que de sévères batailles auront lieu, ces prochains mois, et que chacun défendra ses intérêts.