« Quand on pense à l’importance du match, la situation du club, la rivalité avec l’adversaire, on s’attend à autre chose… (…) Au niveau du terrain, dans les attitudes des joueurs et les intentions générales. C’est Marseille, tu attends de l’engagement, de l’intensité, mais au lieu de ça, ça joue à la baballe, a-t-il déploré dans les colonnes de La Provence. C’est un constat que je fais dans le Championnat de France en général, d’ailleurs. Ce n’est pas dû à un manque, mais à une mauvaise façon d’aborder les matches. Mais pourquoi n’y a-t-il pas de l’impact dès le départ ? »
« Ils jouent ensemble depuis neuf mois… »
En termes de jeu, la copie n’est pas meilleure : « C’est très fade. Mais à partir du moment où tu joues avec Strootman et Gustavo, même si ça ne produit pas beaucoup de jeu, tu peux faire semblant de ressortir le ballon, le mettre devant sur Balotelli et faire sortir ces deux joueurs pour jouer les deuxièmes ballons… C’est classique, primaire, mais ça montre une envie de faire les choses, et ça met à l’aise les joueurs. Là, même dans la sortie de balle, ils sont empruntés. Ça fait flipper, car ils jouent ensemble depuis neuf mois, et même plus pour les autres. Ce sont de bons joueurs, ils n’ont pas perdu leur qualité, mais dans le circuit préférentiel, il n’y a rien, pas de transversales, pas d’appui-remise ni de changements de côté… C’est basique, mais il n’y a même pas ça. On a l’impression qu’ils ne savent pas quoi faire quand ils reçoivent le ballon, à part remettre en arrière, et il n’y a personne qui dit : « On arrête, on joue long et on va chercher dans le camp adverse ». Je n’ai pas vu ça et je me suis dit : « Où va-t-on ? »
Il est étonné par l’absence de fonds de jeu : « On dirait qu’il n’y a pas de discours commun. Je suis loin de tout ça en même temps, je ne sais pas ce qui se passe en interne. Tu te dis que c’est un match important, en cas de victoire tu peux subodorer plein de choses… Mais non. Ils perdent cash, 0-3. On peut dire qu’il manquait des joueurs ou pas, mais je reste effaré par l’absence de jeu. » La situation est bien différente de celle de la saison passée : « L’an dernier, les planètes étaient alignées. Il y avait une alchimie, chacun allait dans le même sens, il y avait le Mondial en ligne de mire. Tu n’avais pas besoin de motiver les gars. Là, c’est plus compliqué. »
Pour rappel, Cissé a défendu les couleurs phocéennes de juillet 2009 à août 2011.