« Le plus dur en foot, ce ne sont pas les exploits mais d’aller régulièrement en Coupe d’Europe, a déclaré Aulas face à la presse, après la rencontre. A nous d’aller pour la seizième fois en Ligue des champions. Les supporters ont d’abord joué le jeu de l’OM avant que le match bascule pour nous. Après, ils ont basculé contre l’OM. Je suis un enfant de Marseille, j’ai grandi avec l’OM de Bernard Tapie qui m’a d’ailleurs envoyé un message après le match. L’OM a une histoire, un public qui est l’un des meilleurs de France et d’Europe. Mais dans la difficulté, il devient difficile à gérer, les joueurs ne le méritent pas, ils ont tout tenté. Quand vous êtes dans une spirale négative impulsée par le peuple, il est difficile de s’y opposer. Les joueurs ne méritent pas ce qui leur arrive, parce qu’ils ont tout tenté. Mais parfois c’est difficile de stopper ces spirales négatives. »
« Eyraud était catastrophé dans l’ascenseur »
Le patron rhodanien souligne le contexte compliqué : « Jacques-Henri Eyraud était catastrophé dans l’ascenseur, je n’ai pas le détail de ce qui se passe en interne et je lui souhaite beaucoup de courage. Des conseils ? Il arrive dans un football très complexe et dans le club sans doute le plus complexe à gérer. Moi ça fait 32 ans que je préside et je suis l’actionnaire principal. Ce soir Frank McCourt n’était pas là. Le foot français a besoin de clubs comme Lyon, l’OM, Saint-Étienne, Lille ou Nice, à dimension entrepreneuriale. Le modèle proposé par Marseille, même s’il ne réussit pas cette année, permet de faire progresser le football. »
L’erreur serait certainement de tout jeter, sans analyser la situation dans le détail. C’est peu de dire qu’Eyraud manque de présence, dans les moments difficiles.
