OM-PSG, Di Meco : « Les deux têtes de Basile dans la même semaine »

Eric Di Meco s’est remémoré le Clasico du 29 mai 1993, disputé trois jours après la victoire face au Milan AC (1-0), en finale de Ligue des Champions.

Basile Boli

« C’est marrant, dans mes insomnies, ce match-là était plus présent que la finale de Munich qu’on a jouée trois jours avant ! Je me disais que je pouvais entrer dans l’histoire en étant le seul à gagner cinq titres d’affilée avec le club. Mais on me l’a enlevé quand il a été invalidé (à cause de l’affaire de corruption VA-OM, Ndlr) », s’est souvenu l’ancien latéral gauche dans les colonnes de France Football.

« Weah s’est chopé avec Boli »

Le match n’avait pas été préparé dans de bonnes conditions : « On avait fait la fête à l’hôtel après la finale, on n’avait pas bien dormi et on n’avait rien dans les jambes, a-t-il expliqué à l’hebdomadaire. Vincent Guérin marque vite d’une frappe à ras de terre. Mais notre mental était extraordinaire. On s’est regardés et on est entrés dans un combat de rue, tout en hissant notre niveau de jeu. Je n’ai pas été bon, je me suis plutôt fait remarquer en filant une droite à David Ginola qui pleurait. On s’était chopés dans le tunnel à la mi-temps. Une bagarre. George Weah m’avait vu mettre le taquet à David, alors il s’est chopé avec Basile Boli. »

Encore une fois, le défenseur central avait fait la différence : « Ah, Basile ! Les deux têtes de Basile dans la même semaine. Contre Paris, il raconte qu’il a mis sa tête pour faire mal à Ricardo tout en visant le ballon… Les dieux du foot s’étaient penchés sur sa tête plus que sur ses pieds ! (Rire.) Un mec extraordinaire, Basile. Un enfant, un patriarche, un guerrier, qui a fait sa carrière sur le mental. Une fois ou deux par an, on fait encore la bringue tous les deux », a-t-il conclu.

L’OM s’était imposé 3-1 et avait obtenu le titre de champion. La LFP le lui a ensuite retiré.

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