« La première des raisons qui m’ont incité à prendre cette décision est en lien avec le climat actuel de violente, qui ne fait que croître à Saint-Etienne : samedi, nous avons eu des manifestations assez violentes avec les gilets jaunes, et ce matin (hier), plusieurs centaines de lycéens ont causé pas mal de dégâts dans la ville. Ensuite, alors que jusqu’à présent on s’attendait à n’avoir à gérer qu’une manifestation de gilets jaunes samedi, on en aura également une dimanche matin puis une lundi matin. Si elles se passent mal, je ne me voyais pas imposer en plus aux forces de police la prise en compte de ce match, surtout après la défaite de l’ASSE hier soir (2-3 à Bordeaux) », a-t-il expliqué à L’Equipe.
« Romeyer m’a fait part de sa certitude »
Roland Romeyer l’a ensuite convaincu qu’il fallait reporter la rencontre : « Ce qui m’a décidé, c’est un entretien avec le président Romeyer. Les matches entre l’ASSE et Marseille ont souvent donné lieu à des débordements mais à cause du résultat d’hier, les ultras pourraient être violents. Le président m’a fait part de sa certitude qu’on aurait des difficultés à gérer ce match. Ça faisait beaucoup… (…) Pour ASSE-OM, on avait demandé deux unités de forces mobiles (entre 120 et 150 hommes) et on avait également mobilisé nos effectifs locaux (entre 40 et 60 hommes). Pour les matches de L1, la gendarmerie met aussi entre cinq et dix réservistes à notre disposition mais ce n’est pas considérable, sachant qu’il faut sécuriser le stade et ses abords contre la menace terroriste, escorter les équipes, surveiller les supporters… La grande difficulté, c’est que si on fait travailler les policiers le matin de 8 heures à midi, c’est difficile après de leur dire : « Revenez à 20 heures, ça va encore chauffer ! »
La rencontre ASSE-OM pourrait être reportée au 16 janvier, première date libre.