Si l’on en croit les informations relayées par le JDD, le club phocéen reste dans le collimateur du gendarme européen. L’hebdomadaire donne des précisions sur le déficit de la saison passé. Il aurait dépassé de 9 millions d’euros celui autorisé par l’UEFA (selon un calcul très particulier). Selon les éléments communiqués, « les données chiffrées prenant en compte l’exercice 2017-2018 interpellent l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC) ».
« L’UEFA veut éviter les dérapages incontrôlés »
Les recettes phocéennes auraient « du mal à suivre le rythme des lourds investissements consentis depuis l’arrivée de Frank McCourt ». Le média révèle les chiffres communiqués par les dirigeants, à savoir une augmentation de 30 % de la billetterie, et de 25 % des ventes des espaces VIP, le tout lié au parcours de Ligue Europa. Le plan sur cinq ans tiendrait également compte de la future augmentation des droits TV. L’UEFA ne souhaiterait pas « décourager les nouveau entrants », mais voudrait « éviter les dérapages incontrôlés ». Elle n’aurait donc pas confiance en la DNCG française, laquelle a pourtant inspiré sa création (et déjà pénalisé les clubs hexagonaux, pendant de longues années).
Le Journal du Dimanche croit aussi savoir que Frank McCourt a dépensé 180 des 200 millions d’euros annoncés sur le marché des transferts. Et la masse salariale était déjà jugé « bien lourde » par l’UEFA, la saison passée. Elle n’a évidemment pas été diminuée, l’été dernier. Rudi Garcia et les joueurs tiennent l’avenir du club entre leurs mains : si l’OM ne finit pas dans les deux premiers, en mai 2019, il y a fort à parier que le train de vie sera considérablement diminué.
Difficile de ne pas voir dans le fair-play financier un plan de sauvegarde des clubs privilégiés, lesquels ont pu se développer sans limites, dans les années 90 et 2000. Pour rappel, le Milan AC, qui a affiché des déficits abyssaux et craché à la tête du FPF, la saison passée, n’a pas été sanctionné. Bref, l’UEFA se moque du monde.