« Furiani. Je suis alors le bras droit de Patrick Daumas. Puis, comme DOS, mon premier match au Parc contre le PSG, s’est-il souvenu dans les colonnes de La Provence. On perd 2-0, le patron de la police me demande pourquoi je souris. Je réponds : « Il y a 0 incident, je suis en train de gagner mon match ». Dans la minute, mon adjoint m’apprend qu’un supporter, Geoffrey (Dilly), vient de prendre un siège sur la tête. Les pompiers ajoutent que son cas est grave. Il en a gardé des séquelles. Je suis resté à l’hôpital où j’ai vu arriver ses parents qui me disent qu’ils ont une fille handicapée. Ça a été le premier incident grave. Il y a l’accident de bus qui a coûté la vie à deux membres des MTP. On a eu peur lorsque le supporter aveugle tombe d’une tribune à Montpellier. Les bagarres lors de la venue de Fenerbahçe – un problème entre Turcs et Kurdes de la région- m’ont aussi marqué. J’ai été obligé de faire entrer les forces de l’ordre autour de la pelouse. Élie Baup me dit qu’il ne voit plus le match. Il se tourne vers Jean Bouin et voit des coups de matraque partir. Mon rôle, c’était de protéger les 22 acteurs, les arbitres, les officiels. »
« L’affaire Santos a été incompréhensible »
Cazadamont se rappelle également de l’affaire Santos, à Madrid : « C’était injuste ! On ne s’était jamais rencontré avant le matin du match. Pourquoi personne n’est venu nous dire que la tête de mort (des Ultras) dérangeait ? On l’aurait recouverte. Ce qui est incohérent, c’est que le tifo des Espagnols représentait une tête de mort. J’ai dit à Pape (Diouf) qu’on devait attendre avant de quitter le stade, on savait que ça allait être tendu. Je suis en costume, avec le badge UEFA, et je prends un coup de matraque. L’affaire Santos a été incompréhensible. »