« La saison dernière, j’ai galéré pendant trois mois, je n’étais pas à 100 %. J’ai commencé à sentir une douleur à Dijon (le 31 mars, Ndlr). J’ai joué par la suite sans être au maximum de mes possibilités, j’essayais de répondre présent, même si je n’étais pas totalement à l’aise, a expliqué le Portugais dans un long entretien accordé à La Provence. Pour le dernier match, l’entraîneur m’a demandé si je me sentais capable de jouer. J’ai dit oui, c’était le dernier match au Vélodrome après une grosse saison. Je voulais jouer devant mes enfants, on pouvait terminer sur le podium. Et puis, c’est arrivé… Quand ce genre d’événement se produit, tu commences à réfléchir, à penser à beaucoup de choses négatives. Puis quand tout se normalise, tu te rends que tu ne peux rien changer et que tu dois continuer à vivre. »
« On a gagné, c’était le plus important »
Ce match disputé à Dijon a été le point de départ de sa blessure : « Aux alentours de la 20e minute, je sens un truc bizarre en retombant sur mes jambes après un duel aérien. J’ai dit au doc’ que j’allais tenir jusqu’à la mi-temps et qu’après on allait faire un point. J’avais mal au tendon, mais on était dans le sprint final, ce match était important. J’ai essayé de continuer. Je serais sorti si on avait mené 2-0. Mais Dijon égalise, Steve (Mandanda) et Adil (Rami) se blessent. Je n’avais plus le choix, je devais tenir. J’ai fini le match en souffrant. Mais on a gagné, c’était le plus important. J’ai passé une IRM qui a révélé une petite fissure sur le tendon. J’ai commencé les soins, raté quelques matches. Puis j’ai ressenti des douleurs au mollet. Et à la fin, ça a pété. Ce match-là a tout déclenché. »
« Je rêvais de vivre des bons moments à l’OM »
Rolando ne changerait rien, si c’était à refaire : « Si je regrette ? Non, pas du tout. Les seules choses que je regrette sont celles que je ne fais pas. C’est toujours ma décision, que ça se passe bien ou mal. Ma première saison à l’OM s’est mal passée, pour moi comme pour l’équipe. Je me suis demandé si j’avais fait le bon choix. Mais c’était mon choix, j’ai dit que je resterai ici trois ans. Et voilà que j’entame ma quatrième année ! C’est bon signe. Puis le club a connu des changements. Je rêvais de vivre des bons moments à l’OM. Mais la réalité est mieux que les rêves. Arriver en finale européenne est inoubliable, toute la ville était derrière nous. Je ne regrette rien, je suis fier de ce qu’on a fait même si je l’ai payé. Mais ça valait le coup de payer cette addition-là. J’ai pris du plaisir. »
Recruté en 2015, le défenseur a jusque-là porté les couleurs marseillaises à 110 reprises.