« Si je me place cinq minutes à la place des dirigeants de Marseille, c’est 100 % de leur responsabilité, c’est une évidence, a lancé le directeur général des Aiglons dans Nice-Matin. Il n’y avait pas de coupe d’Europe à Nice, Marseille joue la Ligue Europa, on peut comprendre sur le plan humain que le joueur tende l’oreille. Mais je pense que les dirigeants olympiens, et je fais bien la différence entre eux et l’OM, ne pouvaient pas plus mal s’y prendre dans les négociations. »
« J’étais super détendu »
Fournier s’en est ouvertement pris aux Phocéens : « Il y a un symptôme à l’OM que je connais bien pour y avoir bossé 13 ans. Je pense, comme tout le monde, avoir été frappé par cette maladie. Certains sont frappés à des degrés différents et plus rapidement que les autres. Mais quand on est à l’OM, on a parfois ce sentiment d’immunité qu’on puisse faire tout et n’importe quoi sans considération pour les autres clubs. » Le DG niçois a croisé Jacques-Henri Eyraud lors du match France-Belgique, au Mondial : « J’étais super détendu, en jean-baskets, venu assister à un match de foot en mode déconnecté. En face, c’était tendu comme une arbalète. »
« Les Olympiens ont fait preuve d’un tel égo… »
Et de conclure : « Marseille est un adversaire sportif. C’est une concurrence sportive, dans le recrutement aussi. Chez les jeunes, mais également chez les pros comme le cas Balotelli le montre. Je l’ai appris de mon cher et tendre président, souvent l’égo paupérise l’intelligence des gens ; Et les Olympiens ont fait preuve d’un tel égo, que ça les a empêchés de se mettre à la table des négociations. A Nice, on fait d’autres erreurs, mais on sait rester dans l’humilité. Dans le foot, si vous pensez être arrivé, c’est là qu’arrivent les accidents. »
Des propos qui transpirent la bienveillance et la sérénité. Ou pas. Jacques-Henri Eyraud a quant à lui fait savoir que ce Fournier n’était pas favorable à la signature de Balotelli à l’OM. Et le quotidien ajoute une donnée importante au sujet de l’Italien. Il aurait « vu son salaire revalorisé, mais sans prolongation », pour rester : on appelle ça l’amour du maillot, les fans niçois peuvent jubiler.