« J’aime bien les personnages mystérieux, donc je m’étais donné pour mission de percer sa carapace. En séance vidéo individuelle, j’osais lui poser des questions. Si tu le lances sur le foot, il ne s’arrête plus. C’était passionnant d’écouter ses histoires, j’en perdais la notion du temps, s’est remémoré l’ancien Phocéen dans les colonnes du JDD. Entre lui et moi, il y a un très grand lien. Il m’a félicité lorsque je suis devenu champion avec Monaco, je lui ai téléphoné avant de dire oui à Manchester City. J’avais besoin de son avis. Il a cru en moi. Comme ce jour à la Commanderie où il a réuni tous les joueurs pour dire que j’allais devenir l’un des meilleurs latéraux du monde. Tout le monde me regardait, j’ai rigolé mais lui a continué sérieusement. »
« Ses mots ne m’ont jamais laissé indifférent »
Le Citizen a livré quelques anecdotes : « Il y a eu des moments marquants. Un jour, il a lancé : « On s’entraîne tant que le soleil n’est pas couché. » Et on l’a fait. Une autre fois, on s’exerçait mal. Il a ramassé un ballon et, en le regardant, il nous a dit : « Les gars, tout le travail qu’on fait, c’est pour lui. Les vidéos, la diététique, le sommeil, tout est pour lui. Vous sacrifiez vos vies pour vous entraîner aussi mal ? » Ses mots ne m’ont jamais laissé indifférent. Quand on travaillait devant le but, on n’avait droit qu’à deux ballons chacun pour prendre l’habitude de s’appliquer. Gignac en voulait d’autres mais Marcelo refusait : « En match, vous n’aurez peut-être qu’une ou deux occasions. » Au coup d’envoi, tu étais prêt dans la tête. Rien ne lui échappe. »