« Il est toujours comme il est, gai, plein de bonne humeur. Il a gagné en maturité, s’est assagi, il gère les choses différemment. Je lui ai dit que s’il avait été le même qu’il y a deux ans, je ne suis pas sûr que je l’aurais pris pour ce rôle-là. Il a été formidable. Je n’ai pas pu, mais j’avais prévu de le faire entrer en finale. J’ai dû faire des changements avant, sinon je l’aurais fait entrer à la fin. Il m’a répondu : « Coach, certainement pas ! J’étais mort de trouille ! » a expliqué le sélectionneur de l’équipe de France à La Provence.
Et de poursuivre : « Le matin, il faisait ses séances de muscu alors que ce n’était pas évident. C’est un boute-en-train, mais ce n’était pas le clown avec le nez rouge. Je l’ai pris pour ses qualités de joueur, son expérience. Il m’a dit que faire une saison à l’OM, c’est comme s’il en faisait dix ailleurs. J’ai répondu que j’avais 150 ans alors (rires), entre mes années de joueur et d’entraîneur. Marseille, ce n’est pas tellement rationnel, plus le mistral qui fait tourner la girouette… J’ai dû m’adapter, être à l’écoute, être plus souple. Il m’a parlé de certaines choses que je lui avais dites. Il était dans l’interprétation. »
Pour rappel, Adil Rami a annoncé sa retraite internationale, après le succès en finale face à la Croatie (4-2).